C'est aujourd'hui, en 1918, que Guillaume Apollinaire est mort de la grippe espagnole.
Voyez ci-dessus sa pierre tombale au Père-Lachaise à Paris.
Étrange que nous vivions maintenant une épidémie de grippe (cette fois appelée A(H1N1), selon les coutumes de notre époque) équivalente à celle de la grippe espagnole.
Je n'ai pas encore cité le poème «Le Pont Mirabeau» dans ce blogue que j'ai pourtant souvent utilisé dans les cours que j'ai donnés soit sur Apollinaire lui-même (ou sur l'un ou l'autre de ses recueils, Alcools, Calligrammes), soit dans les cours d'«Analyse textuelle».
Je vais vous en présenter le texte mais précédé de deux interprétations musicales, l'une de Léo Ferré, l'autre de Serge Reggiani:
Voici celle de Ferré:
Voici celle de Reggiani:
Voici le texte du poème:
Et voici une possible traduction anglaise du poème par Richard Wilbur (page en anglais au bout de ce lien):Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
The Mirabeau Bridge
Under the Mirabeau bridge flows the Seine
And our loves
Must I remember them
Joy always followed after pain
Let the night fall and the hours ring
The days go away, I remain
Hand in hand let us stay face to face
while underneath
the bridge of our arms passes
the so-slow wave of eternal looks
Let the night fall and the hours ring
The days go away, I remain
Love goes away like this flowing water
Love goes away
How slow life is
How violent hope is
Let the night fall and the hours ring
The days go away, I remain
The days pass and the weeks pass
Neither past time
Nor past loves return
Under the Mirabeau bridge flows the Seine
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