dimanche 31 juillet 2011

Température du 31 juillet 2011 à Saguenay

Matin

Soir

Jour de l'abricot
le 13 thermidor
selon le calendrier républicain français

Abricot

Domitien
successeur de son frère
Titus

Date du jour dans le calendrier romain:

Solis dies
,
pridie Kalendas Augustas
anno MMDCCLXIV ab Urbe condita

(Dimanche [
jour du Soleil], veille des calendes d'août
[mois du dieu Auguste
]
année 2764 de la fondation de Rome)

Auguste
dieu du mois d'août

Bouleau

Je vous ai déjà parlé de l'écorce des platanes (que j'avais appelée «peau de platane», ici, à cause de sa configuration particulière qui la faisait ressembler à un pelage d'animal).
J'ai photographié ces deux troncs de bouleau dans le jardin d'amis (les Pedneault-Chatigny) à cause de leur écorce également.
À cause des nuances de couleurs de celle-ci et de ses différences sur les deux troncs qui sont pourtant voisins, peut-être même nés des mêmes racines.
Ils sont en sursis ces bouleaux car il existe une maladie du bouleau à l'heure actuelle comme il existe une maladie de l'orme.
Juste au moment où on s'est mis à produire grâce à eux ce sirop de bouleau qui est au moins égal comme goût au sirop d'érable.
Et si différent cependant!
Quelle espèce d'arbres n'aura pas bientôt sa maladie particulière jusqu'à ce qu'ils disparaissent tous?
Je crois qu'il faut en rendre coupable la mondialisation (importatrice -et exportatrice- de maladies et de virus et d'insectes et de champignons) qui est un écrasement des différences et qui, à ce titre, est une autre conséquence de la pulsion génocidaire et meurtrière qui est au fondement de l'espèce humaine actuelle.
Espérons que celle-ci sera vite remplacée avant que tout soit mort, y compris elle-même.

Diagnostic

Est-ce un mauvais diagnostic?

Nus et bâtiments fantômes

Topito présente ce matin (ici) le «Top 20 des photos de nu de Spencer Tunick».
Parmi les photos, une de Montréal, prise rue Sainte-Catherine devant la Place des Arts.
Elle a été prise en 2008.
Ce ne sont pas les nus qui m'intéressent (du moins pas dans cette photo, d'ailleurs on ne les voit pas, ce qui est très frustrant pour un visuel comme moi) mais les bâtiments tout autour: ils sont presque tous disparus aujourd'hui, certains remplacés, d'autres pas.
C'est hallucinant!
Évidemment le cruciforme de Pei qui domine la scène est toujours là.
Mais même les réverbères ont changé.

(la forme d'une ville
Change plus vite, hélas ! que le cœur d'un mortel)

Charles Baudelaire

J'ai fait des recherches sur Internet et j'en ai trouvé une autre où bien des choses ont aussi changé.
On y voit la façade principale de la Place des Arts (celle de la «salle Wilfrid-Pelletier») et, à droite, le bâtiment du «Théâtre Maisonneuve».
Toute la Place a été modifiée: des réverbères que je vous ai déjà présentés (ici) ont remplacé ceux que vous voyez et on termine la construction derrière de ce qu'on appelle encore maintenant «L'Adresse symphonique».
Bis Baudelaire!
Voyez (ne cherchez pas à voir les nus, on ne les voit pas et vous les verriez que vous les trouveriez sans doute inintéressants. Ils n'ont reçu aucune amélioration logicielle et la réalité est bien décevante ainsi):



(En ce qui concerne Spencer Tunick, on en parle ici).


samedi 30 juillet 2011

Température du 30 juillet 2011 à Saguenay

Matin

Soir

Jour de la salicorne
le 12 thermidor
selon le calendrier républicain français

Salicorne

Domitien
successeur de son frère
Titus

Date du jour dans le calendrier romain:

Saturni dies
,
ante diem tertium
Kalendas Augustas
anno MMDCCLXIV ab Urbe condita

(Samedi [
jour de Saturne], 3e jour avant
les calendes
d'août
[mois du dieu Auguste
]
année 2764 de la fondation de Rome)

Auguste
dieu du mois d'août

Tintin et le sang

Je ne sais pas vous, mais moi, si.
Je me doutais bien que Tintin, pourtant belge, apparaîtrait ainsi dans un film étasunien.
Couvert de sang et tirant sur on ne sait qui pour le faire lui aussi (ou elle aussi, ne reculons devant rien) baigner dans son sang.
Tintin sera sans doute membre fanatique de la « National Rifle Association » et partisan de l'actuelle interprétation (fasciste) de la constitution des États-Unis.
Tintin devra être interdit aux enfants.
Et aux gens distingués.
Il est loin le Steven Spielberg qui admirait François Truffaut.
(Ou était-ce le même qu'aujourd'hui mais se servant alors d'un masque ?)
Il est vrai que l'héritage et les droits d'Hergé sont gérés aussi par un Étasunien, par les vertus d'un remariage.
Le sang, le sang et le sang!

L'orme magnifique

Voici l'orme magnifique dont je vous parlais dans le billet précédent.
Il n'est pas à nous mais il est à nos yeux car son propriétaire ne peut le voir aussi bien que nous (ainsi en est-il très souvent des choses qui nous appartiennent, les autres peuvent en jouir davantage que nous. Peut-être est-ce là un argument définitif contre la propriété).
Je vous raconte un peu son destin et le sort qui le menace à brève échéance dans le billet précédent.
Je vous y renvoie (ici).

Petites pensées

Ces pensées fleurissent l'été chez moi, à ma grande surprise, mais pas dans mon jardin.
Et je ne les ai pas semées ou plantées.
Elles poussent sur le bord de mon entrée asphaltée, près des bordures de bois traité.
Parmi les mauvaises herbes et les feuilles séchées tombées des ormes mourants que la municipalité n'a pas abattus il y a un mois, en même temps que les autres qu'elle faisait abattre, sous prétexte que ceux-ci avaient encore des feuilles.
Des feuilles jaunies et brunies.
Mais les bûcherons fonctionnaires ont ignoré ma remarque.
Je ne comprends pas, n'ai jamais compris, ne comprendrai jamais les fonctionnaires municipaux (ni les autres mais c'est une autre histoire).
Les ormes qu'ils n'ont pas abattus sont malades, ils vont transmettre la maladie qui les fait mourir au petit nombre d'ormes qui sont encore sains (ils sont magnifiques ; voyez, dans la note suivante, une photographie du magnifique que nous avons devant les yeux, de notre « galerie* », depuis trente ans et plus).
Ceux qui survivent cette année se verront transmettre la maladie l'an prochain, et seront morts dans deux ans.
Pour revenir aux pensées, pour qu'elles puissent pousser là, il faut constater qu'avec les années (bien des années) il s'est creusé un écart entre l'asphalte et les bordures de bois.
Mais qui ou quoi a bien pu les faire pousser là?
Après bien des pensées (j'utilise ce tour pour le jeu de mots) et des discussions, nous en sommes venus à la conclusion qu'elles proviennent de jardinières suspendues près de là il y a deux ou trois ans.
Quelle vivacité pour avoir ainsi survécu à deux hivers ou trois ! 

Je crois que ce sont des petites pensées «viola».
Voyez-les dans leur environnement indigne (il faut croire que les pensées poussent n'importe où, et jusque dans les cerveaux les plus obtus, ne nous décourageons pas encore) :



*
Une galerie est un long balcon au Québec, un balcon qui fait toute la largeur d'une maison ou presque, pour ceux d'entre vous qui ne connaissez pas le québécois.

Accoutrement et religion

Ces personnes manifestent contre la légalisation des mariages entre personnes de même sexe qui a eu lieu récemment dans l'État de New York.
Ce serait, selon eux, «une propagation de la révolte contre le Tout-puissant».
Elles ont droit à leurs opinions mais je ne vois pas pourquoi elles ressentent le besoin d'attribuer ces opinions à la divinité et de faire prononcer à celle-ci leurs propres paroles.
(Cette phrase est purement rhétorique, vous le savez comme moi. Je sais pourquoi: les croyants traitent en général leur dieu comme un pantin et lui font prononcer leurs propres paroles et énoncer leurs propres opinions en s'appuyant pour cela sur des livres écrits par des gens -pour le moins orgueilleux- qui ont attribué à une divinité leurs propres opinions et leurs propres paroles. Je l'ai déjà écrit dans la colonne de droite de ce blogue).
Simplement je me demande comment des gens qui se proclament de «vrais Juifs» sur leurs pancartes et qui s'habillent comme on s'habillait en Europe centrale au 19e siècle peuvent avoir l'indécence de manifester ainsi contre des gens qui ont, comme eux, leurs propres opinions à propos de ce qui est bien ou de ce qui est mal et dont les opinions ne visent aucunement à priver les «vrais Juifs» de la liberté d'avoir les leurs.
Je les trouve personnellement pitoyables dans cet accoutrement mais je n'invoque aucune divinité pour faire dire à celle-ci qu'ils sont ridicules et méritent l'enfer.
Devrais-je entrer dans la boucle infernale?

vendredi 29 juillet 2011

Température du 29 juillet 2011 à Saguenay

Matin

Soir

Jour du panic
le 11 thermidor
selon le calendrier républicain français

Panic

Domitien
successeur de son frère
Titus

Date du jour dans le calendrier romain:

Veneris dies
,
ante diem quartum
Kalendas Augustas
anno MMDCCLXIV ab Urbe condita

(Vendredi [
jour de Vénus], 4e jour avant
les calendes
d'août
[mois du dieu Auguste
]
année 2764 de la fondation de Rome)

Auguste
dieu du mois d'août

Levez-vous orages désirés!

Il n'avait pas encore fait cet été cette chaleur humide qu'en tant qu'enfant du nord je suis incapable de supporter.
Une chaleur qui doit sûrement être tropicale puisqu'elle me semble infernale et propre à susciter le meurtre et le massacre (du moins c'est ce que je ressens).
Elle est arrivée aujourd'hui cette chaleur et, malgré le fait que je me sois enveloppé dans la fraîcheur de l'air climatisé et aie évité de m'exposer au soleil cruel toute la journée, j'ai été obligé de dire et de redire comme une incantation la formule magique qu'est pour moi ce passage de «René» que Chateaubriand fait dire à son personnage dans un tout autre sens: « Levez-vous orages désirés... »
Chaque fois que cette insupportable chaleur a menacé ma vie, j'ai répété ces mots.
Et ce soir, comme les autres fois, entouré d'éclairs et de coups de tonnerre assourdissants, l'orage s'est enfin levé.
Zeus a chassé Apollon du ciel.
J'étais aussi heureux que ces petits enfants de la page couverture du New Yorker que je m'étais promis de vous présenter dès que ces heureux orages se lèveraient.

Être autre(s)

Dans le cadre de la série «Peintures corporelles et tatouages» (dont on n'a rien vu depuis un certain temps) ces quatre visages peints (je les ai tirés d'une vidéo).
Devant tant de manifestations de cette activité, aussi bien chez les enfants que chez les adultes, il faut bien conclure qu'à la plupart des gens leur visage n'agrée pas ou, en tous cas, ne suffit pas.
(Seules les vieilles gens ne participent pas beaucoup: ils n'ont pas besoin de le faire, l'âge s'est chargé de superposer à leur visage le masque tragi-comique de la vieillesse. Il ne s'agit pas de peinture, il s'agit de profondes et horribles écorchures, éraflures, marbrures, striures. Pire encore si l'on ajoute aux affronts faits au visage tout ce que l'âge inflige à tout le corps)
Il faut bien aussi postuler (même pour les vieilles gens) que si je n'est pas un autre, son désir est de l'être, et plutôt plusieurs autres qu'un seul.
Et ce désir ce n'est pas seulement ceux qui se peignent (ou se maquillent) le visage qui l'éprouvent.
Croyez-en mon expérience.

Rendre au jour toute sa pureté

C'était le couchant il y a quelques jours.
Je me souviens d'avoir pensé qu'elle souillait le ciel cette trainée de vapeur nocive lâchée par un avion invisible qui passait très haut en direction de l'ouest.
Qu'elle lui infligeait comme une longue blessure.
Puis je me suis dit que cette trainée durerait très peu de temps, que si les hommes continuaient d'agir comme ils le font maintenant l'humanité elle-même durerait encore très peu de temps.
Et qu'on pourra alors lui faire dire, à cette humanité suicidaire, ce que Racine fait dire à Phèdre:

Et la mort, à mes yeux, dérobant la clarté
Rend au jour, qu'ils souillaient, toute sa pureté.

Le ciel, un jour, redeviendra pur quand seront enfin disparus ceux qui le souillent comme ils souillent tout ce qu'ils touchent.

jeudi 28 juillet 2011

Température du 28 juillet 2011 à Saguenay

Matin

Soir

Jour de l'arrosoir
le 10 thermidor
selon le calendrier républicain français

Arrosoir

Titus
successeur de son père
Vespasien

Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous?
Que le jour recommence et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus?


«Bérénice» de Jean Racine

Date du jour dans le calendrier romain:

Jovis dies, ante diem quintum
Kalendas Augustas
anno MMDCCLXIV ab Urbe condita

(Jeudi [
jour de Jupiter], 5e jour avant
les calendes
d'août
[mois du dieu Auguste
]
année 2764 de la fondation de Rome)

Auguste
dieu du mois d'août

Champs d'enfance et d'adolescence

Crédit photo: Ursule Cimon

Cette photo c'est une vue de Chambord, au Lac-Saint-Jean, le village d'origine de ma famille paternelle et de ma famille maternelle.
Elle correspondait de manière tellement étroite aux souvenirs des étés que j'y ai longtemps passés, jusqu'à la veille de mon adolescence, que j'ai demandé la permission de vous la présenter à l'amie qui l'avait prise (ainsi que d'autres dont je vais vous présenter certaines tantôt) pour expérimenter le puissant zoom de son nouvel appareil.
Les champs immenses, séparés les uns des autres par ces arbustes que vous voyez où nous allions ramasser des noisettes (car ce sont des noisetiers), des merises (car ce sont des merisiers) et d'autres baies dont je ne me souviens qu'imparfaitement.
Il y avait aussi dans les champs, des petites fraises des champs, des framboises et, plus loin, dans des petits bois, des bleuets.
Il fallait faire attention aux trous creusés par les marmottes (qu'on appelait les «siffleux» ou était-ce des petits rats des champs, je ne m'en souviens plus).
Tout était inondé par la lumière et la chaleur du soleil de juillet et d'août.
C'était dans les années cinquante.
Il y avait la petite église Saint-Louis que vous apercevez à gauche si vous avez de bons yeux où résidaient les ombrageux maîtres des esprits et des corps qui nous faisaient encore peur avec l'enfer et auxquels obéissait scrupuleusement ma grand-mère maternelle (jusqu'à avoir 18 ou 20 enfants).
Quand on n'allait pas ramasser des fruits ou faire une promenade en direction du lac, je lisais «
Alice au pays des merveilles» dans une encyclopédie où il y avait également des tas de renseignements sur tous les pays du monde, pas tous chrétiens, regrettait-on (ouf! certains étaient libres, mais la plupart étaient aux mains des prêtres musulmans et communistes, hélas!).
Voici un zoom sur les arbustes fruitiers (les champs fruitiers, vous les voyez ci-dessus) et un autre sur la jolie mais omniprésente et gâteuse petite église, digne représentante de la super-gâteuse grande église:

Crédit photo: Ursule Cimon

Crédit photo: Ursule Cimon

Je vous ai déjà parlé de
Chambord et/ou de son église ici, ici et ici.

Larme de sang

Tous droits réservés: Fleg/ Yahoo Québec

Dessin significatif de Fleg à Yahoo Québec (ici) lundi dernier.
Devant le massacre et la démence, une larme de sang versée par OSLO.



L'éclair de la crise

Malgré la couleur bleutée du ciel (tendant vers le gris?) ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler une « éclaircie » économique qu'annonçait la page couverture du New Yorker en septembre 1996 mais (comme celle qui menace maintenant) une grave crise.
L'éclair formé dans le ciel par les sommets des bâtiments (où palabrent ceux qui ourdissent les crises) menace de les jeter à terre tous ces orgueilleux gratte-ciel qui résument les États-Unis.
Et d'écraser l'humain monté sur des échasses.
C'est eux, mais c'est nous aussi qui risquons l'écrasement, à cause d'eux et à cause des politiciens qu'ils ont élus.

C'est une horreur égale à celle des avions islamiques !

mercredi 27 juillet 2011

Température du 27 juillet 2011 à Saguenay

Matin

Soir

Jour de la mûre
le 9 thermidor
selon le calendrier républicain français

Mûre

Titus
successeur de son père
Vespasien

Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous?
Que le jour recommence et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus?


«Bérénice» de Jean Racine

Date du jour dans le calendrier romain:

Mercurii dies, ante diem sextum
Kalendas Augustas
anno MMDCCLXIV ab Urbe condita

(Mercredi [
jour de Mercure], 6e jour avant
les calendes
d'août
[mois du dieu Auguste
]
année 2764 de la fondation de Rome)

Auguste
dieu du mois d'août

Églantine

(Églantine photographiée à Arvida
dans le jardin des Lavoie-Tremblay)

Voici un haïku imité d'un autre de Satomura Shôha (pas d'article de Wikipédia à vous présenter, il a vécu au début du 17e siècle):

Que n'ai-je un stylo
qui nommerait l'églantine
avec son parfum?

Objets de spéculations

Crédit photo: SOTHEBY'S/AP/SIPA

Crédit photo: SHANNON STAPLETON/REUTERS

Crédit photo: DIMA GAVRYSH/AP/SIPA

Crédit photo: TIMOTHY A. CLARY/AFP

J'aime bien ces photos où les tableaux ne sont plus vraiment des tableaux mais des objets de spéculations, des marchandises, au mieux des objets de passions.
La représentation de l'art qui s'efface au profit de la valeur monétaire et dont les objets sont inscrits dans une sorte de bourse qui fera osciller cette valeur au gré des peurs, des désirs ou des bruits de couloirs.
Il faut dire que les tableaux (et leurs ancêtres, les fresques) n'ont pas toujours été de l'art et même qu'un jour ils n'ont été qu'un moyen de cacher les déplaisantes fissures des murs.
Nous sommes devant un raccourci des différentes manières selon lesquelles les humains considèrent les choses.
La plupart du temps les tableaux sont plutôt des objets utiles, seulement utiles, de l'argent sous une autre forme, des taches de couleurs sur les murs.
Parfois, pour de rares personnes, dans de rares circonstances, ils sont des fenêtres, des portes, des ouvertures -j'allais écrire des trous- qui donnent accès aux mondes invisibles qu'il y a à l'intérieur de nous.
Quand nous les regardons avec attention.
Pas ou peu (peut-être un peu) quand on les achète.