jeudi 31 décembre 2009

Température du 31 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

Bonne année 2010

Ces lèvres me semblent appropriées pour vous faire mes vœux de la Nouvelle Année: d'abord ce sont des lèvres et elles servent à embrasser ou, du moins, à signifier le baiser.
Il me semble que le baiser sera d'autant plus significatif qu'elles sont pulpeuses (contrairement aux miennes, que le temps a bien rétrécies depuis ma jeunesse folle).
Et puis, étant donné qu'elles sont multicolores comme les feux d'artifice qu'on lance (dans les pays où on le peut) pour saluer le Nouvel An, elles me semblent tout à fait convenir à la circonstance.
Bonne année 2010, et mille baisers brûlants de lèvres pulpeuses et multicolores qui ne sont pas les miennes mais que je vous envoie en ambassadrices.

Pyramides lumineuses

Crédit photo: MACM

Dans sa revue des dix évènements les plus marquants de l'année en arts visuels, dans Le Devoir (ici), Jérôme Delgado présente ces Pyramides lumineuses de Claude Tousignant.
Celles-ci faisaient partie de l'exposition consacrée à Claude Tousignant au Musée d'art contemporain du Québec à Montréal dont je vous ai parlé .
C'était le printemps dernier.
Je vous avais présenté à cette occasion une photo de ces pyramides mais cette photo est si bonne que je vous la présente en guise de souvenir coloré de l'année 2009.
Cela vaut mieux que l'échec de Copenhague comme souvenir, n'est-ce pas?
Vous trouverez d'autres photos des œuvres de
Claude Tousignant ici.

L'Amitié

Dessin créé à partir du buste d'Épicure

On a fait une mauvaise réputation à Épicure.
On a dit qu'il préconisait exclusivement les plaisirs des sens.
En réalité ce qui l'intéressait c'était les plaisirs intellectuels et, en premier lieu, l'amitié, comme on le voit dans cette maxime :

De tous les biens que la sagesse nous procure pour apporter le bonheur dans notre vie, celui de l'amitié est de beaucoup le plus grand.

Il y a du sentiment dans l'amitié mais pas de plaisir des sens comme dans l'amour, pas de sexe si vous préférez.
Les plaisirs de l'amitié sont surtout intellectuels et résident dans l'entraide.
C'est le fondement de l'épicurisme véritable.
Je vous souhaite, si vous ne l'avez déjà, (et me souhaite) le bien de l'amitié.
Voici la chanson « L'Amitié » de Françoise Hardy que je vous ai déjà présentée un jour dans ce blogue mais sans les paroles. La voici avec les paroles (plus bas vous trouverez les paroles espagnoles) :





L'amitié
Paroles: Jean-Max Rivière

Musique: Gérard Bourgeois


Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la Terre

Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi, tu viendras

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
 
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois



La Amistad

Muchos de mis amigos han venido de la nubes
con sol y lluvia como único equipaje

han hecho de la estación de las amistades sinceras

la más bella estación de las cuatro de la tierra



Tienen esa dulzura de los más bellos paisajes

y la fidelidad de las aves migratorias

en sus corazones está grabada una infinita ternura

pero a veces en sus ojos se refleja la tristeza



Entonces, vienen al calor de mi casa

y tú también vendrás



Podrás volver a lo más profundo de las nubes

y de nuevo sonreír a muchos otros rostros

dar a tu alrededor un poco de tu ternura

cuando otro quiera ocultarte su tristeza



Como no sabemos lo que la vida nos depara

puede ser que a mi vez yo no sea nunca más alguien

si me queda un amigo que realmente me comprenda

olvidaré a la vez mis lágrimas y mis penas



Entonces, quizás vendré a tu casa

a calentar mi corazón con tu leña

mercredi 30 décembre 2009

Température du 30 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

Intérêts particuliers

Dans un premier temps je voulais vous présenter cet article (il est ici) parce que j'étais parmi les 29,3% des adultes pour lesquels ce qu'on y appelle «cours de sport» (dans mon collège on appelait cela «cours d'éducation physique») était un mauvais souvenir.
Selon mon expérience, quand les titulaires de ces cours n'étaient pas pédophiles (et, en ce cas, ils n'étaient pas vraiment intéressés à vous enseigner à faire des exercices pour conserver votre santé), ils n'étaient pas non plus, sauf exception, intéressés à votre santé parce qu'ils avaient été placés là pour combler leur déficit de tâches d'enseignement.
Mais en le relisant bien j'ai réalisé que cet article constituait en réalité un exemple de la désinvolture des journalistes qui ont à faire le compte rendu d'une chose (évènements ou, comme ici, rapport d'enquête scientifique) et qui écrivent leur chapeau d'article, non en fonction de la chose dont ils ont à rendre compte, mais en fonction de leurs intérêts particuliers (ou de ceux de leur journal ou de leur lecteur?).
Ce qu'il y avait manifestement de plus important dans le rapport d'enquête dont il est question ici se retrouve dans le dernier paragraphe de l'article: pour 73% des personnes interrogées «la période scolaire ne représentait pas les meilleurs souvenirs de leur vie».
Et voilà que le titre et le chapeau (ou «accroche») de l'article parlent plutôt des 29,3% qui n'ont pas aimé les «cours de sport».
Il en reste 70% qui les ont aimés ces «cours de sport», presque la proportion inverse de ceux qui n'ont pas aimé l'école.
Je ne vois pas la raison pour laquelle ces 29,3% font la manchette: sans doute parce que, pour le journaliste, les patrons de son journal (et l'ensemble de la société?), le sport est plus important (et agréable) que l'école.
Cela en dit long sur les programmes et les professeurs.
Et sur la société tout entière.
Et c'est avec cela qu'il fallait, à mon avis, faire le titre, le chapeau et l'article.

Plumage et usurpation

Cette photo représente une chose qui m'indigne à Rome: une statue de saint Pierre au sommet de la colonne Trajane, à la place de celle de l'empereur Trajan.
D'abord parce que la colonne raconte la conquête sanglante de la Dacie par Trajan, et les massacres que cette conquête a causés: est-ce compatible avec la statue de quelqu'un qui aurait été chargé par le pseudo fondateur du christianisme d'annoncer une religion d'amour et de paix?
Selon moi la réponse est non et je ne vois pas comment on pourrait répondre autrement.
Deuxième raison de mon indignation: cette statue se sert de la colonne Trajane comme d'un socle pour tenter de faire croire à une victoire de ce pêcheur de Galilée (et de son charpentier de maître peut-être) sur le pouvoir romain.
Or le christianisme n'a aucunement vaincu le pouvoir romain.
Au contraire, pour arriver à survivre et à dominer (les barbares accueillis par l'Empire notamment) il a dû se glisser dans les structures de cet empire, en adopter les divisions administratives, les titres (le principal titre des papes est «Pontifex maximus», «Souverain pontife» en français, qui était celui des titres des césars qui rendait sacrée et divine leur personne), la langue, les cérémonies («divinisation» qu'il appelle «canonisation», etc.).
Mais quand je cesse de m'indigner (après mon retour) pour réfléchir je vois bien que cette statue au sommet de cette colonne triomphale fait office de révélateur.
Voilà ce qu'a fait l'Église chrétienne, dit cette statue: elle était un oiseau de pauvre plumage, un geai par exemple, et comme dans la fable, elle s'est vêtue des plumes du paon.
Enlevez-lui son plumage emprunté et il ne restera rien d'elle, sinon des chevrotements qui n'ont rien à voir avec le message d'amour que son pseudo fondateur lui aurait donné la mission de répandre.
Sous l'or et la pourpre, de vieux squelettes à bout d'âge qui, comme les grands prêtres vieillards du Sanhédrin, ne peuvent que condamner.

Prison polluante

Tous droits réservés © Raphaëlle

Ce remarquable dessin de la graphiste Raphaëlle, publié dans Libération.fr (ici), à l'occasion de la condamnation d'un dissident chinois, Liu Xiabo, il y a quelques jours, me semble signifier avec tant de justesse la situation de tous les Chinois dans leur pays, -qui est tout entier une prison, sinon un «couloir de la mort»-, que je vous le présente.
À ce dessin il faudrait en ajouter un autre, celui des cheminées d'usines où, pour un vil salaire, des esclaves fabriquent les immondices que commandent à leur «pays» les pays riches* et, ainsi, polluent toute la Terre deux fois: par ces immondices d'abord et puis par les fumées délétères qui s'échappent des usines et se répandent, elles aussi, tout autour du globe.

* Je veux dire les pays dont les citoyens sont assez riches pour désirer des choses produites en série en Chine.

mardi 29 décembre 2009

Température du 29 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

New York sur l'écran de l'iPhone

Trois vidéos publiées par le New Yorker (ici avec beaucoup d'autres) que le graphiste du journal, Jorge Colombo, a dessinées avec son doigt sur l'écran de son iPhone, en utilisant le logiciel «Brush».
Ces vidéos présentent avec tant de vérité la vie de New York telle qu'elle m'est apparue lors de mon séjour d'octobre dernier que j'ai décidé de vous les présenter.
C'est naturellement la vie de New York vue par mes yeux que j'ai décidé de vous présenter: il y a un «Pont» (j'avais songé à mettre une librairie mais le pont s'est imposé malgré moi: excusez mon erreur qui a quand même perduré trois jours), le «Théâtre Apollo» de Harlem, et une «Scène de rue».
Les voici, à vous d'aller voir les autres vidéos -bien représentatives elles aussi- sur le site du New Yorker:

Bridge (Pont)



Apollo Theater (Théâtre Apollo)




Street Life (Scène de rue)

Le flot de sang invisible de Topkapi

Deux photos du palais de Topkapi à Istanbul: un intérieur en bas (le « Salon aux fruits », je crois) et un extérieur en haut (je ne me souviens plus de l'emplacement de celui-ci dans le site du palais tant la visite a été rapide : on voulait nous emmener chez des marchands de tapis).
On ne distingue pas beaucoup le décor intérieur du décor extérieur car la température du dehors et la température du dedans ne se distinguent pas (ou si peu) sur les bords du Bosphore.
Et le décor si délicat de mosaïques d'une précision et d'une virtuosité inouïes ne laisse rien deviner des flots de sang qui se répandaient ici à chaque changement de règne des sultans ottomans.
Les fils du sultan défunt s'entretuaient jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un pour succéder à son père ou bien, si le sultan régnant avait fait son choix avant de mourir parmi ses fils (au risque d'être lui-même assassiné par celui qu'il avait choisi), l'élu faisait massacrer tous ses frères.
De telle sorte que tous ceux qui ont régné sur les Turcs (et sur l'Empire ottoman) pendant au moins 1 000 ans ont été des meurtriers fratricides, et quelquefois des parricides (sans compter les fréquents massacres de vizirs et d'ennemis vaincus).
Peut-on rêver d'une plus belle exhibition de la réalité du pouvoir politique?
En ce qui concerne les sultans, même ceux qui, comme Mahomet II ci-dessous, se faisaient représenter en train de sentir délicatement le parfum d'une fleur, avaient les mains tachées du sang familial.

lundi 28 décembre 2009

Température du 28 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

Avatar

Je reviens du visionnement d'«Avatar» et, avant toute chose, je tiens à vous annoncer une grande nouvelle: les sales Terriens ont été vaincus et j'espère que, si le film a une suite, les Peaux-bleues envahiront la Terre et en débarrasseront la race maudite qui la détruit actuellement: nous.
(Enthousiasmants ces films où l'on prend parti pour l'autre que soi: aucun réalisateur états-unien n'aurait pu le faire tant les Terriens prennent dans le film, avec raison, la forme d'États-uniens, car ceux qui travaillent maintenant à Hollywood et qui proviennent de l'étranger (comme James Cameron) ne partagent plus désormais le «rêve américain» lequel, on s'en aperçoit, amène la destruction de la Terre au profit de la réussite d'un seul ou de quelques-uns*).

* Des «quétaines» comme le fondateur de Walmart ou le développeur de McDonald.
Pour s'enrichir l'un a eu l'idée géniale de faire fabriquer en Chine par des ouvriers surexploités dans des usines surpolluantes des articles que les Occidentaux croyaient désirer, en les faisant transporter sur d'infinies distances par des cargos surpolluants aux aussi.
Parmi ces articles, très souvent de la nourriture empoisonnée par quelque génie voulant faire fortune lui aussi.
L'autre a eu l'idée géniale (suivi par de nombreux moutons de Panurge) de fabriquer de la nourriture (sic) cholestérolique (disons de la malbouffe, c'est le mot qui convient) afin d'enrichir, en plus de lui-même, les compagnies pharmaceutiques qui fabriquent des statines.

Montserrat et Sant Sadurni: nostalgie

Denise Pelletier parle de la «cava» et de Sant Sadurni d'Anoia dans son dernier billet (ici).
Et cela me fait souvenir avec nostalgie de la magnifique dentelle de Montserrat (ci-dessus) que nous pouvions admirer sur la route.
Et, puisque notre trajet vers les caves Gramona se faisait presque à l'aurore, je me souviens de la lumière particulière qui éclairait cette maison (c'est la lumière même que la photo vous présente):

Et je me souviens avec précision de ce trottoir que nous empruntions, avec ses petits carrés et ses potelets (pourquoi ne l'avoir qu'emprunté?):


Ah! nostalgie qui approfondit la mémoire des choses, comme la haine ou l'amour.
Disons le sentiment!
Et puis elle est si belle la photo de la dentelle de Montserrat qu'elle mérite de se voir ajouter une couche supplémentaire d'art, comme disait le narrateur de La Recherche, et d'être un dessin:


dimanche 27 décembre 2009

Température du 27 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

Trois caractères

J'ai toujours cru jusqu'à présent que j'avais deux caractères: celui que j'avais et celui que je montrais en public. Je vois que, selon la réflexion d'Alphonse Karr, le caractère que j'ai ne se confond pas avec celui que je crois avoir.
J'aimerais bien connaître le caractère que j'ai: peut-être se confond-il avec celui que les autres constatent que j'ai (mais les autres vous accordent si peu d'importance, à moins d'y trouver un intérêt, comment vous constateraient-ils un caractère?).
Dans le cas où le caractère que j'ai se confondrait à celui que les autres me voient (soyons optimiste), il faudrait récrire cette pensée ainsi (et mettre mon nom à la place de celui du journaliste-horticulteur): «Chaque homme a trois caractères: celui que les autres lui voient, celui qu'il désire montrer et celui qu'il croit avoir».
Et cela sans compter le docteur Jekyll et le Mr Hyde qui s'emparent tour à tour de lui et multiplient ses trois caractères par deux (au moins).

Lumières d'art, lumières de nature

Crédit photo: AFP photo/Alain Jocard

Crédit photo: Alaska Stock/Sunset

Deux magnifiques photos tirées d'un diaporama du Figaro.fr que vous pouvez trouver ici (je ne sais pas pour combien de temps encore).
L'art et la nature rivalisent en ce temps du solstice d'hiver.
En haut, lumières d'art du château de Chambord à l'occasion de Noël.
En bas une aurore boréale en Alaska, photographiée au-dessus d'Anchorage, qui parcourt le ciel sans raison festive particulière, la nature n'attendant pas une fête quelconque pour manifester sa splendeur.
Ou, quelquefois, son horreur, comme lors de ce tsunami d'il y a cinq ans, que l'on commémore ces temps-ci.
Voici un poème que Rainer Maria Rilke a écrit en français (vous en trouverez d'autres ici). Il ne vaut aucunement ses poèmes allemands malgré les espoirs du poète mais il parle de la lumière, thème de ce billet:

Cette lumière peut-elle
tout un monde nous rendre ?
Est-ce plutôt la nouvelle
ombre, tremblante et tendre,
qui nous rattache à lui ?
Elle qui tant nous ressemble
et qui tourne et tremble
autour d'un étrange appui.
Ombres des feuilles frêles,
sur le chemin et le pré,
geste soudain familier
qui nous adopte et nous mêle
à la trop neuve clarté.


samedi 26 décembre 2009

Température du 26 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

Timbres et santons

Je vous présente des timbres français qui, comme les angelots de Saint-Pierre de la note précédente, sont de saison.
Ils représentent en effet des santons, des «petits saints» qui font traditionnellement partie de la crèche provençale.
La série de 1977 est moins colorée que celle de 1995.
Mais les deux séries font partie de timbres de Noël que la Poste française publie parfois pendant le temps de Noël.
Vous trouverez une grande partie de la collection ici.

Beau marbre couleur café et immondice schismatique

Beau marbre couleur café au lait pour ces êtres fictifs à Saint-Pierre de Rome.
Ces êtres sont de saison, si je puis dire (mais la température de la saison au Québec les ferait fuir très rapidement s'ils n'existaient pas que dans l'imagination), et la couleur de leur marbre aussi.
Voici un poème où Arthur Rimbaud (dans «L'Album zutique») parodie Léon Dierx. Il porte sur une cassette qui serait dans la Sixtine, tout près:

Vu à Rome

Il est, à Rome, à la Sixtine,
Couverte d'emblèmes chrétiens,
Une cassette écarlatine
Où sèchent des nez fort anciens :

Nez d'ascètes de Thébaïde,
Nez de chanoines du Saint Graal
Où se figea la nuit livide,
Et l'ancien plain-chant sépulcral.

Dans leur sécheresse mystique,
Tous les matins, on introduit
De l'immondice schismatique
Qu'en poudre fine on a réduit.

«Léon Dierx»
A.R.

Vie et mort excessives de cellules

Une nouvelle qui date de jeudi dernier déjà (elle est ici) mais qui me tombe sous les yeux maintenant et qui me semble chargée d'espoir: dans le cas du cancer ce qui se produit c'est une vitalité excessive (et une prolifération, par conséquent, elle aussi excessive) des cellules; dans le cas de la maladie d'Alzheimer c'est au contraire une mortalité excessive des cellules.
Deux excès opposés pourraient-ils partager une même cause «déséquilibrante»?
Ne pourrait-on tirer des progrès dans le traitement de l'une des maladies une inspiration dans le traitement de l'autre?
Pour mettre fin aux souffrances que l'une inflige et à la perte de soi causée par l'autre.

vendredi 25 décembre 2009

Température du 25 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

Oxymore à tête multiple

De la neige à Venise: un peu de compassion (peut-être mâtinée d'angoisse), un peu de plaisir (à cause du partage Venise-Québec de la neige, lumière froide qui fait concurrence au soleil mais le remplace quand il n'est pas là): c'est un oxymore à tête multiple (photo empruntée ).

Aimer

(Source: ici)

Le verbe aimer est difficile à conjuguer: son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif et son futur est toujours conditionnel.


Et cela sans prendre en considération la différence des sexes.

Heureux Noël


Heureux Noël à tous!

Et pourquoi ne pas magnifier la diversité culturelle que je souhaite tant pour notre planète?

Kellemes karácsonyi ünnpeket!
God Jul!
Buon Natale!
Feliz Navidad!
Merry Christmas!
Καλά Χριστούγεννα
Bon Nadal!
Craciun Fericit!
Frohe Weihnachten!
عيد ميلاد مجيد!


jeudi 24 décembre 2009

Température du 24 décembre à Saguenay

Matin-----------------------------------------Après-midi

Œil avec paysage

Tu contiens dans ton œil le couchant et l'aurore

Très intéressante photo d'Ernst Zettl pêchée ici sur Picasa (cliquez-la pour mieux la voir): je l'intitulerais «Œil avec paysage».

Hymne à la Beauté

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ? ton regard infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.

Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore;
Tu répands des parfums comme un soir orageux;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.

Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté, monstre énorme, effrayant, ingénu!
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?

De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds.

Charles Baudelaire

Urinoirs cauchemars

C'est un participant à un safari africain (sommes-nous dans un autre siècle?).
Juste retour des choses?
Ou vaut-il mieux mourir que de risquer une partie aussi essentielle de soi?

Cadeaux

Peut-être aimeriez-vous faire un cadeau remarquable à une personne chère pour Noël.
Voici trois tableaux qui sont peut-être remarquables, en tous cas qui sont désirés puisque ce sont les trois tableaux les plus chers que l'on a acquis au cours des dernières années (les prix vont de 135 millions de dollars pour le Klimt à 140 millions pour le Pollock).


Number Five (1948)
Jackson Pollock

Woman III (1953)
Willem de Kooning

Portrait d'Adèle Bloch-Bauer I (1907) *
Gustav Klimt

Les deux premiers appartiennent à l'«Expressionisme abstrait» et le dernier à l'«Art Nouveau» ou «Sécession» puisque Klimt était Viennois et que c'est ainsi qu'on appelait l'«Art nouveau» à Vienne (et dans l'Empire austro-hongrois).
Mais il y a des cadeaux remarquables moins chers chez les marchands de tableaux (ou ailleurs si vous ne désirez pas offrir un tableau), et si le style de ceux que je vous présente ne vous plaît pas, vous pourrez acquérir chez ces marchands des toiles dont le style vous plaît.

* Le portrait d'«Adèle Bloch-Bauer II» est moins cher à 87 millions, mais il y a moins d'or. Voyez: