Voici ce que j'ai lu récemment dans un quelconque journal (serait-ce La Presse ?) :
Chez les jeunes enfants, l'exposition régulière aux microbes pourrait jouer un rôle positif dans le développement de leur système immunitaire. C'est ce que révèle une étude de l'Université Northwestern menée pendant 20 ans aux Philippines, où les conditions sanitaires sont généralement inférieures à celles de l'Occident. Les Philippins ayant grandi dans un environnement où l'hygiène était minimale contractaient plus d'infections infantiles, mais produisaient 80 % moins de protéines C réactives à l'âge adulte que les Américains. Or, cette protéine est un marqueur d'inflammation chronique liée au diabète, à l'hypertension et aux maladies cardiaques. Les chercheurs concluent qu'un milieu ultrapropre en début de vie peut contribuer à l'apparition de maladies à l'âge adulte.
Quand je lis quelque chose de ce genre je me dis que le progrès s'est sûrement engagé dans une mauvaise direction.
Et je ne vois pas comment lui faire rebrousser chemin.
Faut-il constituer pour les enfants une salle de jeux spéciale jamais nettoyée?
Ou les confier à la garderie la plus mal tenue ?
Peut-être faut-il s'aviser de ce que le paragraphe que je vous présente ne dit pas, à savoir que la mortalité infantile est sans doute très élevée aux Philippines à cause de l'exposition des enfants à une grande variété de microbes et que, par conséquent, le dilemme est celui-ci :
1. laisser un grand nombre d'enfants mourir jeunes en les exposant aux microbes afin que ceux d'entre eux qui survivront ne meurent pas du diabète, de l'hypertension ou d'une maladie cardiaque quand ils auront atteint l'âge adulte ;
ou
2. protéger les enfants des maladies mortelles pour les faire mourir plutôt à l'âge adulte quelle que soit la cause de leur décès.
Je penche, quant à moi, pour la seconde solution mais je suis ouvert à la discussion.
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