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Voici la conclusion de Thomas Heams:
En somme, James Cameron nous propose un évolutionnisme mal dégrossi, qui ressemble à l'idée que s'en fait généralement le grand public. Ce dernier accepte assez largement l'évolution, mais renâcle souvent devant son côté aveugle. Parmi d'autres, l'idée que l'espèce humaine n'est ni plus ni moins le produit du hasard et de la sélection que toutes les autres formes vivantes en choque encore beaucoup. C'est pourtant le cas, et il faut encore bien souvent convaincre qu'Homo sapiens n'est ni le but, ni le sommet, ni la perfection, ni la fin de l'évolution. En nous faisant voyager loin, dans cette Pandora qui n'existe pas et qui s'apprête pourtant à rentrer dans nos vies, Avatar nous parle aussi de nous, de nos vertiges face à notre position minuscule dans le monde et l'Univers, et des constructions imaginaires que nous échafaudons pour nous en accommoder. En ce sens, il incite à d'autres explorations, en nous-mêmes. D'autres beaux voyages.
Je souligne: ce que le grand public accepte difficilement c'est qu'«Homo sapiens n'est ni le but, ni le sommet, ni la perfection, ni la fin de l'évolution».
Mais on peut voir aussi dans cette analyse une hypothèse sur la manière dont nous construisons nos fictions, à partir de nos connaissances mais aussi à partir de nos croyances et de nos préjugés (l'article complet est ici).
Ce qui permet, en étudiant nos fictions, de nous connaître.
2 commentaires:
Merci pour cette trouvaille, c'est très intéressant ! Je l'ai reprise sur mon Facebook, en prenant soin de mettre l'adresse de votre blogue.
Merci.
Oui effectivement l'article est plein d'intérêt et en dit beaucoup plus que je n'en rapporte.
J'espère que le film sera aussi intéressant.
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