dimanche 31 mars 2019
Le clocher de Saint-Germain-des-Prés et le dôme des Invalides
Crédit photo : ©Funny Solution Studio/Shutterstock
On voit le clocher de l'église de Saint-Germain-des-Prés et le dôme des Invalides : le Moyen Âge et le siècle dit de Louis XIV.
Peut-être à cause de la distance entre le photographe et le paysage, ou de la lumière qui régnait au moment où on l'a prise, la photo a des airs d'aquarelle.
Mes ancêtres français (et ceux de la plupart des Québécois actuels) ont vécu de longs siècles en la présence parisienne (rive gauche de la Seine) de l'église de Saint-Germain-des-Prés, construite entre 1000 et 1200.
La plupart de ces ancêtres (descendants des Français médiévaux) avaient immigré en Nouvelle-France lors de la construction du dôme des Invalides (1706).
Ne pas céder un centimètre à la religion !
Voici le texte qui
devrait être présenté aux doucereux qui défendent la religion qui a
trahi notre nation et ses propres fidèles, il est du philosophe Normand Baillargeon et a été publié dans La Presse+, ici :
On entend parfois, de la part de certains intellectuels, des appels à la modération dans la critique des religions, ces appels étant typiquement accompagnés de l’idée que la victoire de la laïcité est désormais complète et que la religion est maintenant si faible que ce serait s’acharner sans panache sur un cadavre que de continuer à la railler. Je récuse ces idées de toutes mes forces.
D’abord parce que d’innombrables formes de traitement préférentiel semblables à celles évoquées plus haut les invalident.
Ensuite parce qu’il faut se souvenir de la puissance de l’ennemi qu’il a fallu combattre pour gagner, centimètre par centimètre, cette laïcité de l’espace public qui n’est pas encore entièrement complétée, loin de là, et pour faire reculer l’étouffante et parfois néfaste omniprésence de la religion dans nos vies individuelles et dans notre vie collective. Comment pourrait-on l’oublier et comment, se le rappelant, ne pas avoir la ferme résolution de ne plus jamais céder un seul centimètre à la religion ?
Je suis convaincu qu’un très grand nombre de familles québécoises ont subi par la religion des torts immenses.
Qui au Québec n’a pas dans sa famille une histoire d’horreur mettant en cause un représentant de l’Église ? Ici c’est un curé qui a insisté pour que l’on choisisse la vie de l’enfant plutôt que celle de la mère. Là c’est un autre qui a conseillé à un enfant venu se plaindre de mauvais traitements paternels de se taire et de « respecter son père ». Ailleurs c’est un jeune qu’on a manipulé et qui est devenu, contre son gré, prêtre ou frère. Ailleurs encore, un autre qui l’est devenu parce que c’était sa seule chance de poursuivre des études et qui a ainsi raté sa vie. Ou bien c’est un prêtre pédophile que l’on tolérait dans la famille par crainte des représailles.
Sans compter toutes ces femmes devenues malades, trop tôt vieillies ou même mortes parce que « monsieur le curé » interdisait sous peine d’enfer « d’empêcher la famille ». Et sans parler non plus de ces immondes « prêcheurs » aux cheveux gominés et au discours débile qui sont à la tête d’Églises exemptes d’impôts et qui détroussent sans vergogne de vieilles personnes naïves, fragiles, souvent malades, des économies de toute une vie en leur faisant croire mille sottises, les moindres n’étant pas qu’ils peuvent faire des miracles ou effectuer des guérisons par imposition des mains.
Je l’avoue : tout cela, très sincèrement, me donne la nausée, et je répète que je trouve extrêmement dangereuse l’illusion aujourd’hui trop répandue selon laquelle la religion serait désormais chez nous une chose bénigne.
Les grandes et puissantes religions qui existent en ce moment n’ont pas toujours existé ; d’innombrables religions ont disparu. Celles qui subsistent présentent donc, par définition, des propriétés qui leur ont permis de survivre ; elles sont pour cela même d’une grande force et elles ne doivent en aucun cas être prises à la légère.
Pour toutes ces raisons, je me méfie profondément de toutes ces formes de concordisme, notamment avec la science et la rationalité mises de l’avant ici et là. Entre la science, la rationalité et la religion, il y a, pour reprendre la belle expression de Jean Bricmont, un irréductible antagonisme que rien ne pourra résorber, et surtout pas cette illusion entretenue par certains et selon laquelle religion et science constitueraient des sphères de pensée distinctes et complémentaires. Cela est capital, et un homme comme moi, issu du siècle des Lumières, ne saurait l’oublier.
On entend parfois, de la part de certains intellectuels, des appels à la modération dans la critique des religions, ces appels étant typiquement accompagnés de l’idée que la victoire de la laïcité est désormais complète et que la religion est maintenant si faible que ce serait s’acharner sans panache sur un cadavre que de continuer à la railler. Je récuse ces idées de toutes mes forces.
D’abord parce que d’innombrables formes de traitement préférentiel semblables à celles évoquées plus haut les invalident.
Ensuite parce qu’il faut se souvenir de la puissance de l’ennemi qu’il a fallu combattre pour gagner, centimètre par centimètre, cette laïcité de l’espace public qui n’est pas encore entièrement complétée, loin de là, et pour faire reculer l’étouffante et parfois néfaste omniprésence de la religion dans nos vies individuelles et dans notre vie collective. Comment pourrait-on l’oublier et comment, se le rappelant, ne pas avoir la ferme résolution de ne plus jamais céder un seul centimètre à la religion ?
Je suis convaincu qu’un très grand nombre de familles québécoises ont subi par la religion des torts immenses.
Qui au Québec n’a pas dans sa famille une histoire d’horreur mettant en cause un représentant de l’Église ? Ici c’est un curé qui a insisté pour que l’on choisisse la vie de l’enfant plutôt que celle de la mère. Là c’est un autre qui a conseillé à un enfant venu se plaindre de mauvais traitements paternels de se taire et de « respecter son père ». Ailleurs c’est un jeune qu’on a manipulé et qui est devenu, contre son gré, prêtre ou frère. Ailleurs encore, un autre qui l’est devenu parce que c’était sa seule chance de poursuivre des études et qui a ainsi raté sa vie. Ou bien c’est un prêtre pédophile que l’on tolérait dans la famille par crainte des représailles.
Sans compter toutes ces femmes devenues malades, trop tôt vieillies ou même mortes parce que « monsieur le curé » interdisait sous peine d’enfer « d’empêcher la famille ». Et sans parler non plus de ces immondes « prêcheurs » aux cheveux gominés et au discours débile qui sont à la tête d’Églises exemptes d’impôts et qui détroussent sans vergogne de vieilles personnes naïves, fragiles, souvent malades, des économies de toute une vie en leur faisant croire mille sottises, les moindres n’étant pas qu’ils peuvent faire des miracles ou effectuer des guérisons par imposition des mains.
Je l’avoue : tout cela, très sincèrement, me donne la nausée, et je répète que je trouve extrêmement dangereuse l’illusion aujourd’hui trop répandue selon laquelle la religion serait désormais chez nous une chose bénigne.
Les grandes et puissantes religions qui existent en ce moment n’ont pas toujours existé ; d’innombrables religions ont disparu. Celles qui subsistent présentent donc, par définition, des propriétés qui leur ont permis de survivre ; elles sont pour cela même d’une grande force et elles ne doivent en aucun cas être prises à la légère.
Pour toutes ces raisons, je me méfie profondément de toutes ces formes de concordisme, notamment avec la science et la rationalité mises de l’avant ici et là. Entre la science, la rationalité et la religion, il y a, pour reprendre la belle expression de Jean Bricmont, un irréductible antagonisme que rien ne pourra résorber, et surtout pas cette illusion entretenue par certains et selon laquelle religion et science constitueraient des sphères de pensée distinctes et complémentaires. Cela est capital, et un homme comme moi, issu du siècle des Lumières, ne saurait l’oublier.
samedi 30 mars 2019
Un lac émeraude
Crédit photo : ©David Noton/Alamy Stock Photo
Il me semble qu'il porte un nom pertinent !
L'éblouissante naissance de l'alphabet par Pierre Bergounioux
Flore ?
Un bas-relief art déco de l'hôtel-appartement Belle Shore (page en anglais au bout de ce lien) de Chicago.
Peut-être est-ce la déesse du printemps ou Flore, la bienvenue !
Voici une photo du bâtiment :
Peut-être est-ce la déesse du printemps ou Flore, la bienvenue !
Voici une photo du bâtiment :
vendredi 29 mars 2019
Table
Cette table d'Olivier Dollé doit quelque chose à l'art japonais du kintsugi même s'il ne s'agissait pas, ici, de réparer quelque chose de brisé en magnifiant la brisure, comme le fait cet art.
Mais elle est magnifique !
Mais elle est magnifique !
jeudi 28 mars 2019
Des ombres
Des ombres, voilà ce que sont devenus Gavroche et les autres qui suivaient celle qui guidait le peuple et son drapeau, écrasés par des monarchies, et tant de républiques !
mercredi 27 mars 2019
Aucune raison de sourire
Cette pomme d'or de Claude Lalanne a peut-être raison de sourire car elle ne sera pas mangée mais collectionnée.
Mais vivre éternellement sur une table ou dans un meuble vitré, est-ce vraiment une raison pour sourire ?
L'ennui d'être une œuvre d'art ou un objet décoratif !
Être maudit des femmes de ménage !
Non, aucune raison de sourire !
Mais vivre éternellement sur une table ou dans un meuble vitré, est-ce vraiment une raison pour sourire ?
L'ennui d'être une œuvre d'art ou un objet décoratif !
Être maudit des femmes de ménage !
Non, aucune raison de sourire !
Le temps des sucres
Crédit photo : Roderick Chen/SuperStock
Ce qu'on appelle « le temps des sucres » au Québec, nous y sommes !
Ce sont les autochtones parcourant ce qu'on appelle maintenant « le Québec » qui ont enseigné ces choses aux nouveaux arrivants de la Nouvelle-France !
mardi 26 mars 2019
Loutres interloquées
Crédit photo : Patrick Endres/plainpicture
Des loutres d'Alaska, ce midi, que je vous présente à cause de leur air interloqué.
Sont-elles étonnées, qu'un humain ose se présenter devant elles ?
Je le croirais !
Les humains n'ont aucune vergogne devant tout le mal qu'ils ont fait et continent de faire au monde de ces pauvres et innocents animaux.
Ouvre, ô mon cœur, sois sans effroi
UNE ÉPIGRAMME AMOUREUSE
INSPIRÉE DE
DJELLAL-EDDIN-AL-ROUMI
Ouvre, ô mon cœur, sois sans effroi,
Ne tremble pas bien qu’il soit nuit,
Ouvre, c’est lui, puisque c’est moi,
Ouvre, c’est moi, puisque c’est lui.
Marguerite Yourcenar, 1925, « Les Charités D'Alcippe »
INSPIRÉE DE
DJELLAL-EDDIN-AL-ROUMI
Ouvre, ô mon cœur, sois sans effroi,
Ne tremble pas bien qu’il soit nuit,
Ouvre, c’est lui, puisque c’est moi,
Ouvre, c’est moi, puisque c’est lui.
Marguerite Yourcenar, 1925, « Les Charités D'Alcippe »
lundi 25 mars 2019
dimanche 24 mars 2019
Le déclin et la fin de l'hypocrite Église
Crédit photo : Simon Giroux/Archives La Presse
La Presse+ a publié, samedi 23 mars, cette parlante photo pour illustrer une chronique (ici) de Gérard Bouchard sur les errements de l'Église romaine au Québec, et sur son déclin et, je le souhaite, sa prochaine ignominieuse fin.
Peut-être la fin de cette scandaleuse et orgueilleuse Église sur toute la Terre.
Que tombent le vice, l'hypocrisie, l'imposture !
Voici quelques lignes de la chronique :
Tout a commencé avec le pacte de soumission et de collaboration que le haut clergé a contracté avec le colonisateur britannique.
Il s’est réjoui de la Conquête anglaise et, peu après, il a combattu la première tentative pour mettre fin au régime colonial. En 1790-1791, il a éreinté un projet d’université présenté par des laïcs. Il a aussi contribué à mettre en échec la deuxième tentative de décolonisation menée par le mouvement patriote, écrasé en 1837-1838. En guise de récompense, il s’est vu octroyer par les vainqueurs les pouvoirs que l’on connaît en matière d’enseignement, de santé, etc.
Il a manifesté longtemps de la méfiance et même de l’hostilité à l’endroit de la démocratie et il s’est opposé à l’éducation post-élémentaire pour le peuple. Entre les années 1830 et 1943, il a enrayé des projets gouvernementaux visant à instituer l’enseignement obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans.
samedi 23 mars 2019
Sa Majesté, en 1887, vue par un artiste yoruba
Une statuette représentant la reine Victoria, créée, à l'époque, par un artiste yoruba à partir d'une photographie prise en 1887.
Les Yorubas sont membres d'un peuple dont le territoire s'étend sur plusieurs pays de l'Afrique de l'ouest.
Je ne sais pas si Sa Majesté aurait été « amusée » par cette représentation d'Elle, si Elle l'avait connue !
Mais on peut voir dans cette œuvre toute la distance qui sépare les perceptions respectives des membres de civilisations éloignées et différentes.
Les Yorubas sont membres d'un peuple dont le territoire s'étend sur plusieurs pays de l'Afrique de l'ouest.
Je ne sais pas si Sa Majesté aurait été « amusée » par cette représentation d'Elle, si Elle l'avait connue !
Mais on peut voir dans cette œuvre toute la distance qui sépare les perceptions respectives des membres de civilisations éloignées et différentes.
vendredi 22 mars 2019
Interpréter
Je l'aurais intitulée « Faire taire » ou « avoir honte », mais cela constituerait des interprétations.
Mais n'est-ce pas ce que nous faisons, interpréter, en percevant tout ce que nous regardons ?
Le palmier de Londres
Ce palmier que vous voyez à gauche pousse à Londres, dans le quartier Mayfair.
Il fait partie de la thématique du parc, comme la petite girafe que vous voyez à droite.
Je ne sais pas s'il a des problèmes mais son existence semble démontrer que la température de la ville (et de l'Angleterre) n'est pas aussi détestable qu'on nous l'a fait croire.
Ou que les jardiniers anglais font des merveilles !
Il fait partie de la thématique du parc, comme la petite girafe que vous voyez à droite.
Je ne sais pas s'il a des problèmes mais son existence semble démontrer que la température de la ville (et de l'Angleterre) n'est pas aussi détestable qu'on nous l'a fait croire.
Ou que les jardiniers anglais font des merveilles !
jeudi 21 mars 2019
Un déculottage
Un déculottage pour montrer, il me semble, la vulgarité de certaines sculptures et autres statues renommées si, et seulement si, elles n'étaient pas des sculptures ou des statues.
Même la statue qu'on appelle improprement « Vénus de Milo » (c'est une Aphrodite) n'échapperait pas à cette vulgarité si, tout à coup, elle prenait vie devant nos yeux !
(Peut-être une personne voudrait-elle se dévouer (en se dévoilant) pour me donner raison ou infirmer mon hypothèse ?)
Même la statue qu'on appelle improprement « Vénus de Milo » (c'est une Aphrodite) n'échapperait pas à cette vulgarité si, tout à coup, elle prenait vie devant nos yeux !
(Peut-être une personne voudrait-elle se dévouer (en se dévoilant) pour me donner raison ou infirmer mon hypothèse ?)
mercredi 20 mars 2019
Bouchon de radiateur représentant Pégase
Un bouchon de radiateur art déco représentant Pégase.
Il est traité ici comme une statuette, ce que tous les bouchons de radiateurs sont, à mon avis !
C'est une œuvre de Louis Icart, surtout connu comme graveur et peintre.
Pégase, objet de toutes mes admirations !
Il est traité ici comme une statuette, ce que tous les bouchons de radiateurs sont, à mon avis !
C'est une œuvre de Louis Icart, surtout connu comme graveur et peintre.
Pégase, objet de toutes mes admirations !
mardi 19 mars 2019
lundi 18 mars 2019
L'Odyssée, c'est l'invention de la littérature
Voici un texte tiré d'une interview de Pierre Vidal-Naquet (1930-2006), dans « Les collections de L'Histoire », n° 24, juillet-septembre 2004, où, à propos de l'Iliade et de l'Odyssée, on parle de l'invention et de l'essence de la littérature :
Le monde d’Homère est pour moi avant tout un monde poétique. Non pas imaginaire, mais poétique, un monde dont la dimension est créée par la poésie. On est dans un monde qui est largement fictif puisque, en particulier, il prétend s’appuyer sur Mycènes dont il est éloigné, en réalité, de plusieurs siècles. Il y a évidemment des emprunts au réel, à du réel de différents époques. Homère a grappillé un peu partout.
[…] il faut distinguer entre les deux poèmes. L’auteur n’est certainement pas le même pour l’Iliade et pour l’Odyssée. […]
L’Odyssée est en quelque sorte la première œuvre littéraire. L’Iliade est le premier texte. Elle nous fascine parce qu’elle est un commencement. Mais l’Odyssée est la première œuvre littéraire, en ce sens qu’elle fonctionne comme une méditation, une réflexion sur l’ « Iliade », une imitation comme l’a écrit Simone Weil.
Et c’est ce qui est magnifique. Il y a un exemple célèbre, celui d’Ulysse pleurant comme une femme qui a perdu son enfant. Implicitement c’est une sorte de comparaison avec Andromaque. C’est un moment extraordinaire, qui a très bien été étudié par Pietro Pucci (Ulysse Polutropos, PUS,1995). Il est parti de cette comparaison d’Ulysse, dans l’île des Phéaciens, qui pleure comme pleure Andromaque à la perspective d’être captive. C’est une sorte de jeu littéraire. À mon avis, l’Odyssée, c’est l’invention de la littérature.
Le monde d’Homère est pour moi avant tout un monde poétique. Non pas imaginaire, mais poétique, un monde dont la dimension est créée par la poésie. On est dans un monde qui est largement fictif puisque, en particulier, il prétend s’appuyer sur Mycènes dont il est éloigné, en réalité, de plusieurs siècles. Il y a évidemment des emprunts au réel, à du réel de différents époques. Homère a grappillé un peu partout.
[…] il faut distinguer entre les deux poèmes. L’auteur n’est certainement pas le même pour l’Iliade et pour l’Odyssée. […]
L’Odyssée est en quelque sorte la première œuvre littéraire. L’Iliade est le premier texte. Elle nous fascine parce qu’elle est un commencement. Mais l’Odyssée est la première œuvre littéraire, en ce sens qu’elle fonctionne comme une méditation, une réflexion sur l’ « Iliade », une imitation comme l’a écrit Simone Weil.
Et c’est ce qui est magnifique. Il y a un exemple célèbre, celui d’Ulysse pleurant comme une femme qui a perdu son enfant. Implicitement c’est une sorte de comparaison avec Andromaque. C’est un moment extraordinaire, qui a très bien été étudié par Pietro Pucci (Ulysse Polutropos, PUS,1995). Il est parti de cette comparaison d’Ulysse, dans l’île des Phéaciens, qui pleure comme pleure Andromaque à la perspective d’être captive. C’est une sorte de jeu littéraire. À mon avis, l’Odyssée, c’est l’invention de la littérature.
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