jeudi 3 décembre 2009

Encore la démocratie, cette salope

L'élu du peuple
L'élu du peuple

Réflexion sur la démocratie d'un lecteur du Monde () à propos du vote suisse contre l'érection de minarets, qui reprend en d'autres termes la réflexion d'Oscar Wilde, que je vous présentais ici il y a quelques jours, et l'opinion de Winston Churchill que je vous rapportais (pas besoin d'y aller, je vous présente cette opinion ci-dessous tellement je la trouve sans réplique possible).
Voici la réflexion du lecteur du Monde :


Au-delà de la gifle infligée au consensus politique et médiatique qui avait unanimement fait campagne en faveur du non*, se pose le problème de la validité morale du principe démocratique. En effet, les théoriciens de la souveraineté populaire, Rousseau le premier, partent de la prémisse que le peuple est bon : le peuple est bon parce que l'homme est bon; donc le peuple ne [peut] pas «mal» vouloir. C'est pourtant le peuple qui a porté Hitler au pouvoir par un vote on ne peut plus légitime, c'est le peuple qui a acclamé Staline, c'est le peuple enfin qui ici même voterait des deux pieds et des deux mains pour le rétablissement de la peine de mort si l'occasion lui en était donnée. Véritable casse-tête pour les bien pensants qui forme l'opinion dominante : entre démocratie et humanisme, il faut choisir; car le peuple n'est pas ou pas forcément humaniste. Que faire alors ? Rétablir le suffrage capacitaire ou censitaire ? Il n'est point sûr que cela changerait quoi que ce soit : ni l'argent ni la culture n'adoucissent automatiquement les mœurs.
« Le peuple est souverain?, demandait
Joseph de Maistre, pour ajouter aussitôt, et de qui ?

»

Et Winston Churchill d'ajouter:

Le meilleur argument contre la démocratie est un entretien de cinq minutes avec un électeur moyen.

 
* Non à l'interdiction d'érection de minarets.

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