Il n'avait pas encore fait cet été cette chaleur humide qu'en tant qu'enfant du nord je suis incapable de supporter.
Une chaleur qui doit sûrement être tropicale puisqu'elle me semble infernale et propre à susciter le meurtre et le massacre (du moins c'est ce que je ressens).
Elle est arrivée aujourd'hui cette chaleur et, malgré le fait que je me sois enveloppé dans la fraîcheur de l'air climatisé et aie évité de m'exposer au soleil cruel toute la journée, j'ai été obligé de dire et de redire comme une incantation la formule magique qu'est pour moi ce passage de «René» que Chateaubriand fait dire à son personnage dans un tout autre sens: « Levez-vous orages désirés... »
Chaque fois que cette insupportable chaleur a menacé ma vie, j'ai répété ces mots.
Et ce soir, comme les autres fois, entouré d'éclairs et de coups de tonnerre assourdissants, l'orage s'est enfin levé.
Zeus a chassé Apollon du ciel.
J'étais aussi heureux que ces petits enfants de la page couverture du New Yorker que je m'étais promis de vous présenter dès que ces heureux orages se lèveraient.
Une chaleur qui doit sûrement être tropicale puisqu'elle me semble infernale et propre à susciter le meurtre et le massacre (du moins c'est ce que je ressens).
Elle est arrivée aujourd'hui cette chaleur et, malgré le fait que je me sois enveloppé dans la fraîcheur de l'air climatisé et aie évité de m'exposer au soleil cruel toute la journée, j'ai été obligé de dire et de redire comme une incantation la formule magique qu'est pour moi ce passage de «René» que Chateaubriand fait dire à son personnage dans un tout autre sens: « Levez-vous orages désirés... »
Chaque fois que cette insupportable chaleur a menacé ma vie, j'ai répété ces mots.
Et ce soir, comme les autres fois, entouré d'éclairs et de coups de tonnerre assourdissants, l'orage s'est enfin levé.
Zeus a chassé Apollon du ciel.
J'étais aussi heureux que ces petits enfants de la page couverture du New Yorker que je m'étais promis de vous présenter dès que ces heureux orages se lèveraient.
3 commentaires:
Je retrouve le Meursault exaspéré de la chaleur et de la lumière "(...) qui gicle sur la longue lame étincelante de l'acier" dans votre billet.
Auriez-vous un palmarès des livres d'été à nous suggérer avant que la belle saison nous file entre les doigts?
Pour ma part, je me souviens que dans Les petits chevaux de Tarquinia de Duras, il y régnait une chaleur plutôt incommodante où les personnages s'aspergeaient de Bitter Campari pour mieux résister à cette écrasante lourdeur.
Je n'ai pas vraiment de palmarès. Je vous conseille de consulter le Monde des livres ou le Figaro ou le Nouvel Observateur sur Internet et le Devoir papier. C'est ce que je fais tout le temps.
En ce moment je lis «Petites leçons sur le grec ancien» de Romilly,«Si beau, si fragile» de Daniel Mendelsohn et «Eugène Onéguine» de Pouchkine dans une traduction en vers. Ça vous dirait?
Quant à Meursault, peut-être lui ressemblé-je en la circonstance mais pas du tout dans son détachement à l'égard des choses, que j'aimerais bien partager avec lui. Plutôt qu'«Étranger», je suis «Impliqué», trop impliqué, cela fait mal à mon pauvre organisme.
Et je n'aime que le vin, vous croyez que je devrais m'en asperger, au risque que ma peau devienne collante comme je déteste?
Enregistrer un commentaire