Orthographe, liberté, égalité

Des cours d'orthographe pour des gens qui, non seulement étudient à l'université, mais sont des finissants (cliquez sur l'image pour mieux lire le texte ou ici pour être conduit à l'article de Zigonet), cela ne rappelle pas quelque chose à quelqu'un?
On a beau vouloir que tout le monde puisse écrire, l'écriture, telle qu'elle existe à l'heure actuelle, n'a pas été faite pour tout le monde.
La parole oui, mais pas l'écriture.
À une époque pas si lointaine, il y avait des scribes dont le métier était d'écrire pour les gens qui ne le savaient pas (même les rois ou les hauts dirigeants politiques après les invasions barbares).
Même aujourd'hui, peut-être, où il y a des scripteurs pour les politiciens et autres assoiffés de pouvoir.
Même aujourd'hui où il y a des gens qui écrivent pour d'autres gens qui ne peuvent pas le faire ou ne peuvent pas le faire bien.
(On dit même que certains écrivains à succès ont des « nègres »).
Si on veut que tout le monde puisse écrire (objectif de la démocratisation de l'éducation) il faut être logique, il faut adapter l'écriture à cette démocratisation.
Il faut démocratiser l'écriture.
Ce qui ne serait pas un nivellement par le bas comme le pensent certains esprits superficiels et chagrins (en réalité assoiffés de domination) : ce n'est pas parce que chacun au 20e siècle a dû apprendre à se vêtir soi-même, à se laver soi-même, à faire ses repas soi-même, bref apprendre à faire soi-même ses petits travaux domestiques, que chacun est devenu un domestique.
Chacun, ainsi, est plutôt devenu indépendant et n'a plus dû s'appuyer sur l'esclavage des autres pour être.
Cela ne s'est pas fait sans qu'on apporte des perfectionnements infinis aux instruments, outils et accessoires de nettoyage et de cuisine, par exemple, perfectionnements qui n'auraient sûrement pas été recherchés, découverts et apportés si des esclaves ou des domestiques avaient toujours été chargés de ces travaux.
Cela ne s'est pas fait sans qu'on rende les choses plus faciles.
Il faut perfectionner l'écriture, c'est-à-dire la simplifier, pour que chacun puisse s'en servir et subvenir soi-même à ses besoins d'écriture.
Il faut rendre l'exercice de l'écriture plus facile.
Faire en sorte qu'elle ne soit plus un instrument de domination des uns sur les autres.
Dans toutes les langues.