lundi 2 novembre 2009

Élégie pour des défaites électorales

Photo d'élus ou photo d'électeurs?
On ne peut décider
(je crois me reconnaître je ne vous dirai pas où).

Quand j'étais assez jeune pour espérer encore une revanche dans un futur proche au moment où les candidat(e)s ou les programmes ou les idées pour lesquels j'avais votés n'étaient pas élu(e)s ou n'étaient pas choisi(e)s lors d'élections ou de référendums, je me consolais assez rapidement des défaites.
Maintenant que j'ai avancé en âge, beaucoup moins.
Le futur proche est un peu loin pour quelqu'un qui n'est plus jeune.
Inutile de vous dire que, même là où je n'étais pas électeur, mes candidat(e)s aux élections municipales d'hier au Québec ont tous été battu(e)s à plate couture partout (excepté par exemple Jeff Fillion ou Louis Champagne -mauvaises têtes, mauvaises gueules- qui n'étaient pas mes candidats évidemment et ont été battus malgré tout).
Il faut dire que, dans le passé, mes candidat(e)s m'ont la plupart du temps déçu lorsqu'ils/elles ont été élu(e)s.
Et que, donc, mes idées à moi étaient battues à plate couture même quand mes candidat(e)s étaient élu(e)s.
La démocratie n'est pas le meilleur système de gouvernement, c'est le moins mauvais.
Cela n'est pas une consolation.
Et «Ubu roi», dont j'ai vu une excellente présentation hier, n'avait rien non plus pour consoler.
Je crois que je vais citer à nouveau le quatrain de la Nuit de Michel-Ange, qui s'adresse à celui ou celle qui la regarde:

L'original:
Grato m'è il sonno, e più l'esser di sasso.
Mentre che il danno e la vergogna dura,
Non veder, non sentir m'è gran ventura
Pero non mi destar, deh'- parla basso!
La traduction:
Quel bonheur de dormir, et que d'être de pierre.
Quand règnent partout la détresse et l'indécence,
Ne pas voir et ne pas entendre, quel bonheur!
Ne me réveille pas surtout, parle tout bas!

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