mardi 3 novembre 2009

Un fer à repasser «beaux-arts»

Ce bâtiment (fort beau, à mon sens, avec son parement blond) c'est le Flatiron Building (the «flat iron», le «fer à repasser à plat», d'après sa forme) et il se dresse là où Broadway coupe la Fifth Avenue à New York.
Il peut sembler étonnant mais il y a un bâtiment qui lui ressemble un peu, en moins beau, au coin Sherbrooke et Berri à Montréal, lequel m'a habitué à cette forme «pointe de gâteau» qu'il partage avec le Flatiron Building.
Ce bâtiment est à la fois moderne et, je dirais, ancien.
Moderne parce qu'il se soumet au terrain où il s'élève: il est triangulaire parce c'était la forme du terrain où on désirait l'édifier.
Jusqu'à lui, la plupart du temps, on dégageait (en détruisant tout si nécessaire) pour construire.
Le Flatiron se soumet au découpage effectué par Broadway et la Fifth Avenue.
Il est moderne aussi parce qu'il est un gratte-ciel et qu'il est triangulaire.
Mais il est ancien parce que les éléments de son décor et son style architectural sont anciens, directement importés de la vieille Europe: c'est le style «beaux-arts» et voici des éléments du décor, familiers pour ceux qui ont visité l'Europe.


New York et les États-Unis imitent encore le vieux continent (qui pratique beaucoup l'architecture «art nouveau» à cette époque): nous sommes en 1902.
L'originalité ne commencera à naître qu'au cours des années vingt (où tout le monde utilisera le style «art déco») pour éclater dans les années cinquante.
À partir de là les échanges entre les États-Unis et le reste du monde se feront, au point de vue architectural, sur un pied d'égalité, avec parfois une légère avance -alternative- d'un continent sur l'autre.
Les États-Unis n'écouteront plus, à partir de ce moment, la «voix de [leur] maître*» venue d'ailleurs mais dialogueront avec les autres continents (aussi bien l'Asie que l'Europe et que les autres pays du continent américain).

* Vous vous souvenez de cette publicité de la compagnie «RCA Victor» ou «RCA Records»:

C'est à cette phrase inscrite devant le chien que je fais allusion, «His Master's Voice».

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