lundi 3 mai 2010

La pensée détruite en s'attaquant au corps. Encore Auschwitz?

(L'article du Figaro.fr est ici)

Croyant pouvoir démontrer la fausseté radicale de la psychanalyse en se fondant sur une pensée de Nietzsche (qu'il prétend son maître) selon laquelle «
l’œuvre de pensée ne peut se concevoir indépendamment du corps qui l’a produite », Michel Onfray s'attaque donc dans son dernier livre (« Le Crépuscule d'une idole ») à la personne de Freud.
C'est comme si on voulait détruire la théorie de la relativité en s'attaquant à Einstein (est-ce que la théorie de la relativité est une « œuvre de pensée » ?).
Le « corps » qui produit une « œuvre de pensée » est un point de départ, un champ d'expérience, et relever des erreurs dans les expériences pour en faire le reproche (et disqualifier la théorie) plutôt que d'étudier les moyens qui ont été pris pour les corriger et en tirer profit pour la théorie constitue une erreur plus grave encore que celles que l'on dénonce.
Même s'il se réclame de Nietzsche, Michel Onfray biaise la pensée du philosophe pour satisfaire ses pulsions purement destructrices.
Si on regardait nous aussi le corps d'Onfray pour détruire ses théories?
Voici la page couverture du « Crépuscule d'une idole » (remarquez que je suis en faveur de la destruction des idoles, surtout quand elles sont l'objet d'une religion, mais pas par n'importe quel moyen). 

Et parlant d'idole, remarquez la taille des caractères du nom de l'auteur du livre par rapport à son titre:

1 commentaire:

totem a dit…

Punaise, j'avais pas remarqué, c'est édifiant!!!

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