Je vous ai parlé récemment d'un cas de censure de la part de Blogger (le service de Google dédié aux blogues, dont celui-ci), ici.
En voilà un autre dans l'image, numérisée à partir du magazine français SVM-Mac, ci-dessus.
Il s'agit d'une censure (parmi d'autres soyez-en assuré) de la compagnie Apple.
Celle-ci ne veut pas vendre sur App Store (le seul distributeur de logiciels pour iPhone et iPad, etc.) un petit logiciel où on obtient le déshabillage d'une femme en secouant l'iPhone.
Apple, pour expliquer ce refus, ne peut pas recourir à l'argument de la vulgarité ou de la «quétainerie», ni à l'argument du sexisme (le logiciel Springer -page en anglais au bout de ce lien-, comme à peu près tout ce que fait cet éditeur, est vulgaire et quétaine, et il est sexiste) car Apple, comme condition à la publication, exigeait simplement que le déshabillage ne soit pas complet: au terme des secousses la femme aurait été en maillot de bain plutôt que nue.
Le logiciel aurait été ainsi plus quétaine encore, à mon avis.
Et aussi sexiste.
Mais il n'aurait pas montré ce qui fait si peur aux Étasuniens, le corps (rappelez-vous le charmant bout de sein de la petite Jackson, le «Nipplegate»).
Je ne défends pas le logiciel.
Mais je suis scandalisé par la prétention des corporations étasuniennes d'imposer les catégories morales puritaines à l'univers entier.
Cela m'apparaît aussi grave que la censure politique chinoise.
Les employés d'un fabricant de produits informatiques n'ont, selon moi, aucune compétence dans le domaine moral, pas plus que les fonctionnaires chinois n'en ont dans le domaine politique.
Excepté celle qu'ils s'accordent eux-mêmes comme citoyens étasuniens (ou membres du parti communiste chinois) capables de juger de tout en se permettant secrètement nombre d'écarts sexuels (et de crimes politiques en ce qui concerne les Chinois, mais n'y a-t-il pas aussi des crimes politiques étasuniens?).
Un crime ou un vice qu'on réussit à cacher n'existerait pas?
vendredi 7 mai 2010
Cacher ce sein (ou ce sang)
heure 08:56:00
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