mardi 25 mai 2010

Le myosotis et autres fleurs trop tôt fleuris (oui, oui, le masculin l'emporte encore en grammaire)

Photo prise hier, 24 mai, à Arvida,
dans ma cour arrière

À cause de ses extrêmes, le climat continental du Saguenay ne me convient guère très souvent.
Trop froid l'hiver parfois, trop chaud l'été parfois.
Tout cela sans avertissement.
Il fait depuis deux ou trois jours une chaleur qu'on pourrait appeler caniculaire, n'était la définition officielle de «caniculaire» (pas si officielle somme toute).
Si forte que presque toutes les fleurs qui devaient fleurir pendant le mois des floraisons, en juin pour ne rien vous cacher, l'ont déjà fait.
Les pommetiers «Malus Rudolph» que j'ai plantés il n'y a que trois ans ont presque terminé leur floraison, leurs pétales commencent à rosir le gazon.
Ils n'avaient fleuri que le 5 juin l'année dernière (allez voir ici)
Les lilas aussi.
Restent les chèvrefeuilles.
Les pissenlits n'ont pas attendu les autres fleurs.
Il y a eu aussi les petits myosotis qui sont montés à l'assaut des herbes folles (je n'ai passé qu'une seule fois la tondeuse pour ne pas leur couper tout de suite la tête).
Voyez-les là-haut.
Malgré le nom qu'ils portent dans toutes les langues («ne-m'oubliez-pas», en allemand, en anglais, en espagnol, en italien, en polonais, etc.), excepté en français (qui a conservé le terme grec signifiant «oreille-de-souris» à cause de la forme des feuilles), il semblerait que le myosotis n'a pas de mémoire si l'on en croit le poème de Robert Desnos.
Il mériterait de devenir le symbole floral des Québécois à la place de l'iris.
Voici le petit poème de Desnos:

Le Myosotis

Ayant perdu toute mémoire
Un myosotis s’ennuyait
Voulait-il conter une histoire ?
Dès le début, il l’oubliait.
Pas de passé, pas d’avenir,
Myosotis sans souvenir.

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