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© Ministère (français) de la Culture et de la Communication
Voici une photo de Venise du «photographe humaniste*», Willy Ronis, décédé récemment (en 2009).
Elle date de 1959.
Elle fait partie d'un diaporama présenté sur Libération.fr (ici).
Elle donne une impression de pauvreté et de précarité, ne fût-ce qu'à cause de la fragilité apparente de la structure sur laquelle s'aventure la petite fille.
C'est aussi à cause du fait qu'elle est en noir et blanc et qu'ainsi elle efface tout ce qui fait la beauté -et la richesse- de Venise, les couleurs, éclatantes.
Ces couleurs qui transforment en palais même la plus pauvre masure.
Voyez cette photo -de Venise également- qui n'est pas d'un «photographe humaniste» et qui n'est sans doute pas d'un art aussi accompli que celui de Ronis:
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«Humaniste» ici range le photographe parmi les «compagnons de route» de la crapule stalinienne.
Peut-être l'était-il. Mais ce n'est pas ce qui rend sa photographie intéressante.
Au contraire.
* L'article de Wikipédia définit ainsi ce courant photographique: «La photographie humaniste est un courant photographique international qui réunit des photographes ayant en commun un intérêt pour l’être humain dans sa vie quotidienne».
Tous les humains vivent-ils une vie quotidienne pauvre?
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