mardi 11 mai 2010

La pilule de la liberté

Quand mes amis ou mes connaissances s'informent de ma santé, la plupart du temps je leur réponds que «je ne vais pas mal».
Par superstition peut-être.
Mais parfois aussi je leur réponds que je suis un miracle des médicaments.
Je ne serais plus vivant sans eux.
Et vous?
Tout cela pour vous parler de la pilule contraceptive dont c'est aujourd'hui l'anniversaire et dont je n'ai pas besoin (à quand la pilule pour les hommes?).
Anniversaire non de l'invention mais de la première utilisation, vers mai 1960 (probablement le 11 de ce mois).
(C'était aux États-Unis qui n'étaient pas encore à cette époque aux mains des «preachers» et de la morale puritano-républicaine)
Cette pilule a constitué le plus puissant moyen de libération des femmes contre la domination masculine et contre la soumission aux lois de la Nature depuis le début de l'humanité.
C'est la raison pour laquelle toutes les religions l'ont condamnée.
Elles camouflaient (et camouflent encore) cette raison fondamentale de leur condamnation derrière le respect de pseudo-commandements de Dieu (que ces ventriloques font irrespectueusement parler à leur gré) et derrière un pseudo-respect de la Nature, qui ne s'exercerait que là.
Ce respect n'aurait pas du tout, en effet, à s'exercer lorsqu'il est question d'opérations chirurgicales (par définition absolument pas naturelles) et dans la prise de tous les autres médicaments, dont les saintetés et toutes les hiérarchies de toutes les églises se gavent, comme vous et moi, pour contrôler artificiellement -contre les lois de la Nature- le fonctionnement de leur organisme.
Pourquoi ces médicaments -qui ne sont pas plus naturels que la pilule contraceptive je le répète- sont-ils acceptés, quant à eux?
C'est que les vies sordides de leurs Excellences et de leurs Saintetés sont plus importantes que la liberté de la moitié de l'humanité.

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