samedi 9 janvier 2010

Un président des États-Unis est un président des États-Unis est un président des États-Unis...

La fonction crée l'homme et pas seulement l'organe.
Un président des États-Unis est un président des États-Unis est un président des États-Unis est un président des États-Unis...
Comme n'écrirait pas Gertrude Stein*.
Voici ce qu'écrivait pour sa part, il y a quelques jours
dans Le Devoir (ici), Claude Morin, ancien ministre québécois des Affaires internationales, qui démontre qu'effectivement un président des États-Unis est un président des États-Unis est un président des États-Unis...:

Les États-Unis se discréditent en inscrivant Cuba sur cette liste [celle des 14 pays dont les ressortissants seront soumis à des contrôles spéciaux dans les aéroports des États-Unis]. Ils visent la mauvaise cible, gaspillant temps et ressources. La mesure, qui relève du profilage, est plutôt politique. L'inclusion de Cuba sur la liste nuit même à la crédibilité de la mesure. Les aéroports cubains prennent déjà très au sérieux la menace terroriste et ne sauraient servir de tremplin pour frapper les États-Unis. Cibler Cuba relève de la gesticulation hypocrite.

L'administration Obama cherche-t-elle en incluant Cuba dans cette liste, sans aucun motif lié à l'objet de ces mesures, à justifier son animosité envers La Havane, l'immobilisme de sa politique hostile? Cette inclusion est-elle un geste politique pour rallier ses adversaires, républicains entre autres, à des votes en politique intérieure?

Et notre naïf ancien ministre d'ajouter:

S'il y a un État qui a souffert du terrorisme depuis 1959, c'est bien Cuba. Ce sont plus de 3000 Cubains qui sont décédés et 2500 qui sont demeurés handicapés à la suite d'actes de terrorisme perpétrés à Cuba, mais commandités, financés et planifiés depuis le territoire des États-Unis. Les victimes auraient été plus nombreuses sans la vigilance constante des services de sécurité cubains.

Un avion de la Cubana de Aviación a explosé en vol au-dessus de la Barbade en 1976, entraînant la mort de 76 passagers. Le cerveau de cet attentat était un agent de la CIA, Luis Posada Carriles, qui vit librement à Miami, malgré ses liens démontrés avec plusieurs autres attentats et complots. Cuba a souffert non seulement d'attentats, mais aussi de diverses formes de bioterrorisme qui ont consisté à introduire des maladies visant les humains (dengue), les animaux (fièvre porcine) et les plantes (rouille du tabac, de la canne à sucre). Fidel Castro a été la cible de centaines de complots, menés à divers stades, mais qui ont heureusement tous été déjoués. Pour Cuba, l'État «terroriste» par excellence, ce sont les États-Unis!

Nous avons connu cela au Québec où ceux qui ont trahi avec le plus d'acharnement le mandat que leur avaient confié leurs électeurs du Québec étaient des Québécois, -députés, ministres, premiers ministres, sénateurs, fonctionnaires fédéraux-, qui voulaient plaire aux électeurs (et sous-ministres) canadiens naturellement ennemis des Québécois et attirer leurs suffrages (ou leurs promotions) et la pérennité de leur parti.
Obama est un États-Unien: il ne peut trahir l'empire du mal que son pays est devenu à son tour au fil des décennies (en particulier au cours de la dernière). Il est le capitaine d'un navire dont d'autres ont programmé (depuis longtemps) la navigation et, peut-être, le naufrage.
Car la mer est semée d'icebergs et d'îles dangereuses.

* Voir ici (page en anglais) l'origine de cette répétition.

1 commentaire:

Vangauguin a dit…

Eh oui, blanc/noir, tout ça n'est qu'apparence pour tromper les niais ou les je m'en foutiste... Derrière, il n'y a que le pouvoir, la soif du pouvoir et de la domination, qui se fout de quelle couleur elle va se travestir pour bouffer le monde, pour qui seul compte la fin, et au diable les moyens.

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