Voici ce que j'appelle la «séquence de Carmen» dans «Les Parapluies de Cherbourg» de Jacques Demy.
«Carmen» parce l'opéra de Bizet y est cité, ainsi que la célèbre «habanera» que chante Carmen.
Ce clin d'œil (car c'en est un, vous verrez) est peut-être aussi une mise en abyme, car «Les Parapluies de Cherbourg», en plus d'être un «Roméo et Juliette» contemporain sont aussi, peut-être, une «Carmen» contemporaine.
Voici la séquence.
Les employés mécaniciens (ou autres garagistes) d'un garage -dont Guy, le héros du film- se débarbouillent avant de rentrer à la maison, leur journée de travail terminée, et se racontent ce qu'ils vont faire de leur soirée.
De nos jours il n'y a manifestement plus d'éternité «la mer [en] allée avec le soleil».
Il y a la liberté et la douceur des souvenirs!
L'éternité
Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.Âme sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exhale
Sans qu'on dise : enfin.Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
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