Les acrobates de la cathédrale (Duomo) de Milan

J'éprouve une affection particulière ces temps-ci pour le Duomo de Milan.
Depuis que j'ai appris qu'un modèle réduit de celui-ci avait servi à «donner une leçon» à cet insignifiant Berlusconi, la honte de l'Italie et, en même temps, l'incarnation de ce qu'il y a de plus mauvais dans la majorité des Italiens.
Ce mauvais qu'on aperçoit en creux dans le film «Une Journée particulière» d'Ettore Scola.
Ce mauvais même qui avait amené cette majorité à appuyer si longtemps Mussolini (elle l'appuierait encore, cette majorité, s'il n'avait pas été défait par les Alliés et s'il vivait encore).
Sans la défaite, je suis sûr qu'il aurait eu une carrière aussi longue que Franco en Espagne.
Que Berlusconi soit élu et réélu en est la preuve par l'absurde et rappelle qu'il n'y a pas eu, en Italie, l'équivalent, pour les fascistes italiens, de la dénazification en Allemagne, -une «défascisation».
De telle sorte que l'appareil d'État mis en place par les fascistes de Mussolini n'a jamais été inquiété et que les fonctionnaires se sont reproduits -en même temps que l'idéologie fasciste- jusqu'à nos jours.
Bénie soit la miniature du Duomo qui a prouvé qu'il restait encore des résistants en Italie!
(Il faut se rappeler que c'est à Milan que Mussolini et sa maîtresse ont été pendus par les pieds).
Simplement, les résistants ne sont pas assez nombreux pour débarrasser l'Italie de ce nouveau nul qu'est Berlusconi.
Mais avant cet incident (le qualifierai-je d'heureux?), j'aimais déjà beaucoup cette cathédrale de forme triangulaire avec ses flèches innombrables au sommet desquelles se dressent des saints acrobates.
Des saints? Peut-être que oui, peut-être que non!
Peut-être plutôt des dieux et des déesses antiques déguisés en saintes en saints car certains et certaines sont aussi nu(e)s que les dieux de l'Olympe.
Voyez quelques-uns de ces acrobates: