vendredi 29 janvier 2010
Tarifs de l'amour vénal en 1915
J'ai longtemps hésité avant de vous présenter ce tableau de 1915 des tarifs de Mademoiselle Marcelle Lapompe (nom convenant bien au métier, vous verrez), que j'ai trouvé par hasard sur la Toile.
Par peur d'apparaître vulgaire.
Mais le désir que j'ai de vous faire connaître la vérité historique l'emporte (ainsi que le désir de vous faire imaginer quelques-unes des pratiques sexuelles tarifées en France à l'époque de la Première Guerre Mondiale).
Peut-être les soldats québécois qui combattaient alors en France contre les Allemands et qui paraissent, par exemple, dans «À la recherche du temps perdu», avec, écrit Proust, leur accent si doux (celui de l'ancienne France), ont-ils bénéficié des services de Mademoiselle Lapompe (ou de l'une de ses dévouées compagnes de travail) avant d'aller mourir seuls, loin de leur pays, dans les tranchées.
Je pense qu'il faut faire correspondre les prix indiqués en francs 1915 aux prix en euros (ou en dollars états-uniens peut-être) d'aujourd'hui.
Voici chaque colonne du document affichée individuellement pour faciliter encore la lecture, si instructive, me semble-t-il:
heure 19:14:00
3 commentaires:
Quel étrange document! Édifiant!
Je me demande bien de quelle façon il était présenté aux clients: en petites piles sur un comptoir? dans un joli présentoir? en main propre (du moins, espérons-le!)?
Cette bonne vieille France a tant à nous apprendre...!
Comme je connais les Français, cela devait être affiché dans un cadre, près de (ou sur) la porte d'entrée de la résidence de la demoiselle.
Surtout que les bordels étaient légaux en France jusqu'en 1946.
L'État prélevait jusqu'à 60% de taxes sur les bénéfices.
On pourrait suggérer au gouvernement de fonder la SATQ (Société de l'amour tarifé du Québec) pour combler son déficit.
Et c'était encore mieux chez les Romains. À Pompéi, tout autour de la pièce d'entrée du bordel, il y a des mosaïques dépeignant tout ce qu'on peut demander comme caresses aux employé(e)s de l'établissement.
Ainsi on n'avait même pas besoin de savoir lire pour exprimer ses besoins.
C'est tout le «vieux monde» qui a des choses à nous apprendre.
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