L'Histoire comique de février

Hier le site du journal «Le Devoir» n'a pas publié la totalité de la chronique sportive de Jean Dion.
Je ne la publierai pas non plus totalement ce matin (et je vais vous renvoyer à la totalité au site du «Devoir» si celui-ci la publie aujourd'hui ou un jour prochain).
Je vais publier à l'instant les seuls trois premiers paragraphes de cette chronique qui sont une réflexion comique (et québécoise: peut-être les visiteurs d'autres nationalités s'interrogeront-ils sur un certains mots et remarques) sur le nombre de jours de février, le pouvoir exorbitant des dictateurs et l'illogisme de l'organisation du temps et des années par les autorités concernées.
Voici les paragraphes:

Et puis euh - Gros février

par Jean Dion

Février. Tenez, avant que de plonger dedans le vif du sujet, constatons que c'est bizarre, cette histoire de février qui ne compte que 28 jours. Pourquoi n'a-t-il pas droit à au moins 30 comme les autres, surtout qu'il y en a qui en ont 31 et qui pourraient avoir la politesse d'en céder un de temps en temps? La juste répartition des ressources, ça existe.
En fait, il semble que cette ténébreuse affaire nous vienne d'Auguste. L'empereur romain, qui avait acheté le mois d'août, voulait que son mois soit aussi long que celui de Jules César, qui avait gagné juillet à la loterie. Pour mettre août sur son trente et un, on résolut d'enlever une journée à février, le dernier mois de l'année qui était celui des purifications. Car il faut savoir que l'année romaine commençait le 15 mars. Evidemment, cela soulève une question d'intérêt: si février était le dernier mois et que l'année débutait le 15 mars, que faisaient donc les deux premières semaines de mars? Parties détruire Carthage au sein de la 1re légion, 3e cohorte, 2e manipule, 1ère centurie? Occupées à construire des H.LM. (habitations latines mélangées)? Batifolant dans une quelconque orgie délicieusement (ou était-ce divinement) décadente? Difficile à dire, en vérité.
Mais bon, ce n'est pas grave. Le calendrier, sachons ne pas l'oublier, n'est toujours qu'un carré aux dates.