Je ne sais pas vraiment quelles relations les Clowns Noirs entretiennent* avec le Théâtre du Faux Coffre (ceux-ci ont fondé celui-là ou celui-là ceux-ci?) mais c'est
1. au site officiel du Faux Coffre (ici, j'y ai emprunté l'affiche ci-dessus):
2. à l'article Wikipédia du Faux Coffre (là),
que j'ai abouti en cherchant à me renseigner sur les Clowns Noirs.
Je crois que cela fait partie du parti pris d'irrévérence des Clowns Noirs de perdre ainsi dans les dédales de la Toile d'innocents spectateurs.
J'ai assisté, hier soir, au spectacle que présente l'affiche que j'ai empruntée par celui des Clowns noirs qui s'appelle «Diogène» (joué par Martin Giguère, ci-dessous en masque, pas de site de lui sur la Toile mais il est sur Facebook, ici) et qui, à la nudité et à la masturbation publique près (quoique... une performance...), me semble aussi cynique que son prédécesseur antique.
Ses moqueries sont universelles et s'en prennent aussi bien aux spectateurs présents qu'aux papes morts (surtout à l'un d'entre eux, «showman» lui-même comme un Clown noir), à l'enseignement de la littérature (et à cette manie des professeurs de sortir une interprétation des textes -de préférence à connotation sexuelle- comme un lapin d'un chapeau, avec un sourire niais et, partant, satisfait, sur les lèvres), et aux naïvetés linguistiques et narratives d'un texte à «suspense» policier écrit par un enfant de 9 ans (intitulé «Une minute à vivre») dont l'auteur pourrait bien être un avatar de Diogène-Martin Giguère.
(Voyez l'étendue du cynisme: ce pauvre enfant, ce petit Mozart littéraire, est lui-même victime des moqueries de Diogène: c'est encore toujours Mozart qu'on assassine).
Mais la tête de Turc principale de Diogène n'est pas Alexandre, comme dans l'histoire, mais Fabrice Luchini: c'est en effet à une grimaçante et tordante parodie des lectures littéraires de Luchini (et à leurs digressions) que la performance de Diogène est consacrée.
Et je crois que les spectacles de Luchini, pour les spectateurs de la performance de Martin Giguère, sont à jamais désamorcés, sinon sabotés (ainsi que la comédie papale, le roman policier, les films de Rohmer (entre autres) et une infinité de petites choses auxquelles un rictus est désormais attaché pour toujours).
Et le pauvre cerveau de l'innocent (et bidonnant) spectateur est à jamais défloré, s'il ne l'était déjà.
(il y a des photos de profil - ici- sur Facebook
si vous êtes amateur du culte de la personnalité)
Chacun d'entre eux donnera, à la suite de Diogène,
mais selon le caractère qui est le sien,
un spectacle au cours
des semaines ou mois qui viennent
dans le cadre des célébrations entourant
le 5e anniversaire du Théâtre du Faux Coffre.
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