Ce Yann Moix est un écrivain qui critique de manière véhémente la Suisse et les Suisses comme c'est son droit.
Peut-être ses critiques sont-elles erronées mais c'est son droit de les faire librement.
Or, il y a tant de membres suisses de Facebook qui ont effectué des signalements de sa page que celui-ci, mécaniquement, a été expulsé de Facebook (l'article est ici).
Les choses ont été redressées aujourd'hui par Facebook, heureusement.
Mais je m'interroge sur les Suisses.
On dirait que Facebook a davantage d'esprit démocratique que ses membres suisses.
Et on dirait que les gouvernements suisses -le gouvernement fédéral et les gouvernements cantonaux- sont plus démocratiques que les citoyens suisses, qui ont voté récemment en référendum contre l'édification de minarets aux mosquées de leurs concitoyens musulmans.
Quand, dans un pays, la majorité enlève des droits aux minorités, je n'appelle plus cela une démocratie.
Dont la définition véritable n'est pas là où règne « la loi de la majorité » mais là où règne « la loi de la majorité avec respect obligatoire des minorités ».
Et c'est peut-être la meilleure justification de la démocratie de représentation (contre la démocratie référendaire ou « directe », remarquez l'italique et les guillemets: comme un « direct » à la boxe, voudrais-je écrire) que les résultats de ce référendum (ainsi que les résultats de quelques autres au cours des dernières années).
Les représentants sont mieux à même de protéger les minorités contre une majorité d'enragés.
Puis-je par ailleurs suggérer à la Suisse l'adoption d'une « charte des droits et libertés » ?
Le plus possible par les parlements et sans référendum.
Les juges pourraient à leur tour encadrer les enragés.
Quand le peuple se trompe, ne faut-il pas changer de peuple ?
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