Cette sorte de langue étrangère dans laquelle sont écrites les grandes œuvres est une des raisons pour lesquelles ces grandes œuvres sont tout d'abord honnies par la critique.
Il y encore des gens aujourd'hui qui trouvent que Marcel Proust n'écrit pas en français.
Pas des critiques, du moins pas en public de nos jours, mais beaucoup de critiques ne lisent pas les livres dont ils font la critique (et même les autres) « de peur d'être influencés », selon l'expression d'Oscar Wilde.
Certains critiques de théâtre ou de spectacle font la même chose : ils ne vont pas aux représentations ou s'en font faire un compte rendu par des amis, par peur eux aussi de l'influence débilitante.
Les professeurs d'université ne le disent plus non plus (que Proust n'écrit pas en français) mais certains n'ont jamais réussi à le lire (pourquoi être restrictif ? n'ont jamais réussi à lire un livre ... jusqu'au bout).
Je vous ai déjà parlé d'une collègue titulaire d'un doctorat en littérature qui n'avait pas réussi à lire « La Chartreuse de Parme », pas la moindre ligne. « Le livre m'est tombé des mains », avait-elle expliqué.
Ses mains n'étaient pas son seul point faible.
Les sorbonnicards et les sorbonnards de Rabelais ont essaimé dans tout l'univers (quel méchant utilisateur de vocabulaire scatologique que ce Rabelais, j'en connais dans la lointaine ville de Saguenay, au bout du monde plus que jamais, qui le condamneraient fort).
Effectivement Proust n'écrit pas en français, il écrit dans sa langue particulière qui semble utiliser des mots français -faisant ainsi croire qu'il écrit en français pour décevoir ses lecteurs qui n'y manquent pas : il écrit en Proust, une langue étrangère en français.
Tout grand écrivain écrit son œuvre dans sa langue propre personnelle, que les lectures qu'on en fait finissent par transformer en sa langue maternelle, changeant ainsi radicalement celle-ci.
De telle sorte que le français d'aujourd'hui est le Proust ou le Céline (quel méchant ordurier lui aussi !) de naguère, ou le Rabelais ou le Montaigne ou le Pascal (et j'en passe) de jadis.
Ceux qui écrivent dans une autre langue que leur propre langue personnelle ne sont pas des écrivains.
Il y encore des gens aujourd'hui qui trouvent que Marcel Proust n'écrit pas en français.
Pas des critiques, du moins pas en public de nos jours, mais beaucoup de critiques ne lisent pas les livres dont ils font la critique (et même les autres) « de peur d'être influencés », selon l'expression d'Oscar Wilde.
Certains critiques de théâtre ou de spectacle font la même chose : ils ne vont pas aux représentations ou s'en font faire un compte rendu par des amis, par peur eux aussi de l'influence débilitante.
Les professeurs d'université ne le disent plus non plus (que Proust n'écrit pas en français) mais certains n'ont jamais réussi à le lire (pourquoi être restrictif ? n'ont jamais réussi à lire un livre ... jusqu'au bout).
Je vous ai déjà parlé d'une collègue titulaire d'un doctorat en littérature qui n'avait pas réussi à lire « La Chartreuse de Parme », pas la moindre ligne. « Le livre m'est tombé des mains », avait-elle expliqué.
Ses mains n'étaient pas son seul point faible.
Les sorbonnicards et les sorbonnards de Rabelais ont essaimé dans tout l'univers (quel méchant utilisateur de vocabulaire scatologique que ce Rabelais, j'en connais dans la lointaine ville de Saguenay, au bout du monde plus que jamais, qui le condamneraient fort).
Effectivement Proust n'écrit pas en français, il écrit dans sa langue particulière qui semble utiliser des mots français -faisant ainsi croire qu'il écrit en français pour décevoir ses lecteurs qui n'y manquent pas : il écrit en Proust, une langue étrangère en français.
Tout grand écrivain écrit son œuvre dans sa langue propre personnelle, que les lectures qu'on en fait finissent par transformer en sa langue maternelle, changeant ainsi radicalement celle-ci.
De telle sorte que le français d'aujourd'hui est le Proust ou le Céline (quel méchant ordurier lui aussi !) de naguère, ou le Rabelais ou le Montaigne ou le Pascal (et j'en passe) de jadis.
Ceux qui écrivent dans une autre langue que leur propre langue personnelle ne sont pas des écrivains.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire