dimanche 25 octobre 2009

Le Mauvais Rôle aux prêtres

Il était anticlérical celui dont les Italiens décomposaient le nom pour narguer les occupants autrichiens du Milanais et de la Vénétie, les Bourbons du Royaume de Naples et, certainement, le pape-roi, maître absolu de ce qu'on appelait les «États pontificaux».
Verdi (c'est de lui qu'il s'agit): V. E. R. D. I., de chacune de ces lettres, les Italiens partisans de la liberté de l'Italie, faisaient les initiales de «Victorio Emmanuele Re D'Italia» et quand ils criaient «Viva Verdi» c'est «Viva V. E. R. D. I.» qu'ils criaient, signifiant ainsi qu'ils désiraient que Victor-Emmanuel de Savoie devienne le roi de l'Italie unifiée et débarrassée de la domination des Autrichiens, des Bourbons et de l'Église catholique (etc.).
Il était anticlérical, je l'ai constaté hier par le rôle de policiers, de juges et de bourreaux qu'il fait jouer aux prêtres dans Aïda.
Contre les décisions de ces prêtres (qui sont des décisions de mise à mort que ne devraient jamais pouvoir prendre des prêtres mais que des prêtres -des cardinaux et le pape* lui-même- prenaient à Rome dans les «
États pontificaux» dont ils étaient les maîtres depuis tant de siècles grâce à des faux), nul ne peut rien, ni la fille du pharaon, ni le pharaon lui-même.
Verdi savait, pour le voir chaque jour dans sa patrie asservie, ce que deviennent les prêtres quand ils ont la moindre parcelle de pouvoir (nous pouvons le constater nous-mêmes en voyant ce qui se passe en Iran aux mains des ayatollahs).

* Sixte-Quint se repaissait des exécutions capitales et mangeait de bon appétit sur la terrasse du Château Saint-Ange en regardant avec volupté les suppliciés s'agiter au bout de la corde qui les étranglait.

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