mardi 27 octobre 2009

Statue significative et silence étonnant

Je viens de passer à travers cette foule, avec mes compagnes et compagnons de voyage, devant l'American Museum of Natural History, très beau avec ses colonnes ioniques.
C'est un très merveilleux dimanche après-midi d'octobre (le 11 octobre).
Cette statue, au centre, c'est la statue équestre de Theodore Roosevelt qui, né à New York, a été président des États-Unis au début du 20e siècle.
Il aimait beaucoup la guerre et appliquer la «doctrine Monroe» (agrémentée de la politique dite du «Gros Bâton*») aux pays de l'Amérique latine.
Son père compte parmi les fondateurs du musée.
Cette statue nous a frappés, mes compagnons de voyage et moi.
Roosevelt est monté sur un cheval, chaque côté du cheval, à pied, un Amérindien d'abord, à sa droite.
Voyez:

Et, à sa gauche, il y a un Noir. Voyez la statue de face (la photo n'est pas de moi car mes compagnons de voyage étaient un peu pressés et la foule leur semblait trop compacte pour être traversée à nouveau: la photo est le fruit de mes recherches sur Internet):

La statue a beau avoir été sculptée vers 1940, le fait que le Blanc soit monté sur un cheval, et que soient à pied les représentants d'autres races, celles qui ont fait l'objet de tant de persécutions et de génocides, nous amène à nous poser des questions.
Et à les réitérer, même si l'on nous dit que cet Amérindien et ce Noir sont les guides du Blanc à cheval.
Ces questions mériteraient, à mon avis, une réponse en forme de plaque explicative quelque part sur le socle de la statue.
Pourquoi n'y a-t-on pas pensé?
Les Étatsuniens n'y pensent-ils pas?
Cela frappe-t-il seulement les Étrangers (manifestement pas tous)?
Rien ne va sans dire.
On a envie de dire, devant la photo ci-dessous, voici les trois animaux que monte le Blanc, l'un, au centre, dont on voit le poitrail, et les deux autres dont on voit le visage, derrière les bottes du Blanc.


* Cette politique faisait de lui un prédécesseur direct de George W Bush. Je n'ai donc aucune sympathie pour lui. Et l'on se demande ce que Lincoln faisait dans la galère du Parti républicain.
C'était sans doute un accident.

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