Des vers qui conviennent à l'automne et qui étonnent beaucoup (du moins ils m'étonnent moi et l'ont toujours fait) de la part d'un poète connu pour sa rigidité théorique (cliquez sur la bulle pour en apprendre davantage sur lui).
Mais il était sûr d'être celui par qui ceux qu'ils louaient devenaient éternels (c'était le rôle que l'on reconnaissait à l'art jusqu'au milieu du 19e siècle) et c'est ce qu'il affirme dans cette strophe de dix vers (un «dizain» ou «dixain»), que vous aurez à lire très attentivement:
Apollon à portes ouvertes
Laisse indifféremment cueillir
Les belles feuilles toujours vertes*
Qui gardent les noms de vieillir.
Mais l'art d'en faire des couronnes
N'est pas su de toutes personnes;
Et trois ou quatre seulement,
Au nombre desquels on me range,
Peuvent donner une louange
Qui demeure éternellement.
* Il s'agit des feuilles de laurier, dont on fait les couronnes notamment pour les empereurs et les autres généraux ou athlètes vainqueurs.
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