dimanche 4 octobre 2009

La Justification de l'automne

Dans un procès (que je lui ferais volontiers tant je n'aime pas la pluie -il en tombe depuis une semaine maintenant-, les jours brefs et le froid qui établit progressivement sa domination sur les choses et les êtres), voilà ce que l'automne présenterait pour sa défense, ces fruits.
Les fruits sont en effet la justification de l'automne.
(Et, peut-être aussi, les feuilles qui tentent de ressembler à des fruits en imitant leurs merveilleuses couleurs, les feuilles qui deviennent des fruits pour l'œil).
Vous souvenez-vous de cette chanson, «Concerto d'automne», qui le condamne pourtant sans appel?
Parce que cette fin des beaux jours est comme une métaphore de la fin de l'amour.
En voici les paroles:

Concerto d'automne

Voici déjà l'automne
Les feuilles tourbillonnent
Dans les premiers sanglots du vent
Les yeux fermés j'appelle
Ton image infidèle
Qui dansait dans le clair printemps mais...
Pour mieux bercer ma peine
Dans le lointain s'égrène
La mélodie que tu aimais
Mon amour...
Un pianiste dans l'ombre
Semble jouer pour moi;
Tout le chagrin du monde
Est dans ses doigts.

Voici déjà l'automne
L'eau de l'étang frissonne
Et les oiseaux ne chantent plus
Pour moi plus rien n'existe
Des jours et des jours tristes
Passeront sur mon cœur perdu Ah!
Et toujours ce pianiste
Sur ma blessure insiste
Jouant cet air que tu aimais
Mon amour...
Hélas les joies que donnent
Les beaux jours du printemps
Le vent méchant d'automne
Nous les reprend.

1 commentaire:

DeniseP. a dit…

Autre justification de l'automne: la poésie qu'il inspire. Comme ce poème de Baudelaire, «Chant d'automne», qui commence ainsi:
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu vive clarté de nos étés trop courts!

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