C'était hier l'anniversaire du premier triomphe de Barbara à Bobino (à Paris) et comme je n'ai pas souligné l'anniversaire de sa naissance au mois de juin (je ne manquerai pas de souligner l'anniversaire de sa mort en novembre) j'ai décidé de vous offrir la chanson -interprétée par Barbara qui me manque soudain- et les paroles de «Göttingen», l'une des plus belles chansons du monde.
Göttingen(paroles & musique: Barbara, 1968)
Bien sûr, ce n'est pas la Seine
Ce n'est pas le bois de Vincennes
Mais c'est bien joli tout de même
À Göttingen, à Göttingen.
Pas de quais et pas de rengaines
Qui se lamentent et qui se traînent
Mais l'amour y fleurit quand même
À Göttingen, à Göttingen.
Ils savent mieux que nous, je pense
L'histoire de nos rois de France
Herman, Peter, Helga et Hans
À Göttingen.
Et que personne ne s'offense
Mais les contes de notre enfance
«Il était une fois» commence
À Göttingen.
Bien sûr nous, nous avons la Seine
Et puis notre bois de Vincennes
Mais Dieu que les roses sont belles
À Göttingen, à Göttingen.
Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l'âme grise de Verlaine
Eux c'est la mélancolie même
À Göttingen, à Göttingen.
Quand ils ne savent rien nous dire
Ils restent là à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même
Les enfants blonds de Göttingen.
Et tant pis pour ceux qui s'étonnent
Et que les autres me pardonnent
Mais les enfants ce sont les mêmes
À Paris ou à Göttingen.
Ô faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j'aime
À Göttingen, à Göttingen.
Et lorsque sonnerait l'alarme
S'il fallait reprendre les armes
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen.
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