dimanche 12 septembre 2010

Le silence même n'est pas muet

Dans ce livre, « Le Premier Mot » de Vassilis Alexakis, on apprend comment dire le « Je pense, donc je suis » (« Cogito ergo sum ») de Descartes en langue des signes. Voici comment :

[M]ontrer sa poitrine avec son index, puis sa tempe. Ensuite, en se servant des deux mains, former une sorte de nuage devant son front. Après quoi, désigner tout son corps, de haut en bas. Enfin, planter son pouce dans la paume de la main opposée.

Sans doute, ce langage qui fait que « le silence même n'est pas muet » est-il de la « langue des signes française » dont diffèrent non seulement les langues signées des personnes muettes d'autres langues maternelles que le français mais aussi des langues signées des personnes de mêmes langues maternelles si, par exemple, elles sont d'un autre continent (il existe une « langue des signes québécoise » différente de la « langue des signes française ») ou si elles sont de sexes différents.
Ainsi,

[à cause d']une séparation des sexes dans l'apprentissage pour les personnes sourdes ou malentendantes, les hommes et les femmes utilisent une forme quelque peu différente de la LSQ. La forme qu'utilisent les femmes est davantage influencée par la langue des signes américaine et la forme qu'utilisent les hommes, par la langue des signes française. 


Voici comment se dit le mot « interprète » dans la langue des signes québécoise (je ne sais pas si c'est dans la langue des deux sexes). Quelle élégance! On dirait une danse des mains, quelque kathakali ou quelque danse balinaise (un legong par exemple):

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