Bien sûr ce n'est pas sur ce piano-table (et ses glaïeuls) que j'ai photographié le mois dernier dans le hall de l'Hôtel Tadoussac que Marc-André Hamelin interpréterait «Un Sospiro» de Franz Liszt.
Mais comme c'est son anniversaire de naissance aujourd'hui, j'ai décidé de vous présenter une de ses interprétations d'«Un Sospiro».
Sur un plus classique piano de concert.
Surtout parce que cela me permettait de vous présenter ce qu'on pourrait appeler un art poétique d'Alfred de Musset, le contemporain de Liszt.
Cet art poétique me semble préconiser quelque chose qui ressemble au titre de la pièce «Un sospiro».
Voici l'interprétation de cette pièce par Marc-André Hamelin (veuillez excuser la qualité de la vidéo). Elle est suivie du poème de Musset qui répondait à la question «Qu'est-ce que la poésie?».
Sur un bel axe d'or la tenir balancée,
Incertaine, inquiète, immobile pourtant;
Éterniser peut-être un rêve d'un instant;
Aimer le vrai, le beau, chercher leur harmonie;
Écouter dans son cœur l'écho de son génie;
Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasard;
D'un sourire, d'un mot, d'un soupir, d'un regard
Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme,
Faire une perle d'une larme;
Du poète ici-bas voilà la passion,
Voilà son bien, sa vie et son ambition.
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