jeudi 30 septembre 2010

mercredi 29 septembre 2010

mardi 28 septembre 2010

lundi 27 septembre 2010

dimanche 26 septembre 2010

Suspension d'activité

Je dois suspendre l'activité de ce blogue pour quelques jours (jusqu'au-delà de la semaine prochaine, jusqu'au 8 octobre peut-être).
Je vous souhaite bon repos pendant mon absence de la Toile.

26 septembre-cinquième vendémiaire

Jour du cheval
cinquième jour du mois de vendémiaire

Prostate

Certains couples occidentaux attendent tellement longtemps de nos jours avant d'avoir des enfants que les sujets de dispute de ceux-ci parvenus à l'adolescence s'en ressentent, comme vous le constatez. On dirait qu'ils parlent de leurs grands-pères plutôt que de leurs pères.

Monument de Wolfe à Westminster

C'est le monument du général James Wolfe à l'intérieur de l'abbaye de Westminster.
C'est, de loin, le plus grand monument de l'Abbaye.
Le général Wolfe est le vainqueur de la bataille des Plaines d'Abraham.
C'est lui qui a permis à l'Angleterre de conquérir la Nouvelle-France et, par conséquent, aux peuples de langue anglaise de dominer la Terre du jour de cette conquête jusqu'à aujourd'hui.
Les peuples de langue anglaise : le peuple de l'Angleterre elle-même, d'abord, puis celui de son pays-fils, les États-Unis d'Amérique avec lequel, un peu malgré elle, mais cela a eu pour effet la prolongation et l'extension de la domination de sa langue, l'Angleterre partagera les dépouilles immenses de la Nouvelle-France.
Le général Wolfe mérite effectivement que son monument soit le plus grand de l'abbaye de Westminster car en remportant la bataille des Plaines d'Abraham il a été plus utile à l'Angleterre que Malborough, Wellington et Nelson réunis.
Peut-être devrait-il aussi avoir un monument aux États-Unis.
Comme vous vous en doutez je suis loin d'avoir rendu hommage au monument de
Wolfe à Westminster.
Je ne vous dirai pas ce que j'ai fait pour ne pas lui rendre hommage.

samedi 25 septembre 2010

Température du 25 septembre à Saguenay et Colchiques

Matin------------------------------------------Après-midi










Jour du colchique
quatrième jour du mois de vendémiaire
dans le calendrier républicain français.

Colchiques

Le colchique me rappelle une excursion que j'ai faite à la fin de mon adolescence, vers 1961 ou 1962 en automne, un parcours à pied du village de Lac-Bouchette jusqu'à La Tuque avec des scouts. Le parcours avait duré 5 jours et j'ai parfois eu froid la nuit sous la tente. Mais autour du feu de camp le soir on chantait (entre autres mais c'est la chanson dont je me souviens) «Colchiques dans les prés».
Permettez-moi de vous présenter une vidéo où cette chanson est interprétée par Jacques Douai, que j'ai connu vers cette époque également, et puis les paroles de celle-ci.


Colchiques dans les prés

(Paroles et musique de Francine COCKENPOT-1955)


Colchiques dans les prés
fleurissent fleurissent

Colchiques dans les prés

C’est la fin de l’été


La feuille d’automne emportée par le vent

En ronde monotone tombe en tourbillonnant

Châtaignes dans les bois

se fendent se fendent

Châtaignes dans les bois

Se fendent sous les pas


La feuille d’automne emportée par le vent

En ronde monotone tombe en tourbillonnant


Nuages dans le ciel
s’étirent s’étirent

Nuages dans le ciel
S’étirent comme une aile

La feuille d’automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant


Et ce chant dans mon cœur

murmure murmure

Et ce chant dans mon cœur

Appelle le bonheur



Voici le trajet de notre excursion:


La Cavalière

Cette sculpture sensuelle (me semble-t-il), « La Cavalière » de Charles Daudelin était présentée dans l'escalier extérieur du pavillon Gérard-Morisset (le pavillon de style « Beaux-arts », versant « Art déco ») du Musée national des beaux-arts du Québec cet été.
C'est ce pavillon qu'on peut voir dans la photo ci-dessous, à droite (à gauche, c'est l'ancienne prison de Québec, construite au 19e siècle, maintenant le pavillon Charles-Baillargé du Musée, autour les Plaines d'Abraham, derrière le fleuve Saint-Laurent):

Voici un fond d'écran que propose le Musée (ici) où, même si la photo a été prise la nuit, on voit mieux ce pavillon, celui que je préfère:

© Les Photographes Kedl

Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes

C'est d'abord avec cette interprète que j'ai entendu les poèmes d'Aragon mis en musique par Léo Ferré ou Georges Brassens.
C'est mon interprète favorite de ces chansons. J'ai placé il y a quelques mois « L'Affiche rouge » (composée à partir des « Strophes pour se souvenir » d'Aragon) parmi les lecteurs mp3 de la colonne de droite de ce blogue afin que vous et moi puissions l'entendre à volonté.
Mais j'ai trouvé récemment une vidéo de cette chanson interprétée par Monique Morelli lors d'une émission de la télé française dans les années soixante, cette télé telle que je l'ai connue où seules les émissions politiques devaient être au garde-à-vous devant les « serviteurs » de l'État (à mon sens le garde-à-vous devant certains de ces « serviteurs » était ridicule, comme devant la plupart des prétendus « serviteurs » qui se prennent pour des maîtres).
Le reste était, dans la majorité des cas, d'une grande qualité (les présentatrices étaient parfois elles aussi un peu ridicules).
Voici Monique Morelli interprétant « L'Affiche rouge ». Il y a des sous-titres faisant défiler les paroles du poème mais je vous les présente quand même.
Et je vous présente l'affiche rouge dont il est question -produite par les collaborateurs des Nazis- où apparaissent les photos de « métèques » (diraient les membres du Front nazional), des « étrangers et nos frères pourtant », dit le poème, qui sont morts pour la France.




Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos
« Morts pour la France »
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand


Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant


Le temps du médecin

Vous ne l'avez peut-être pas lu, mais ce conseil vous a sans doute été parfois « sous-entendu », si je puis dire, par la dévouée secrétaire du médecin, dont le premier souci est la santé de celui-ci et beaucoup moins la vôtre même si vous êtes à l'article de la mort.

vendredi 24 septembre 2010

Température du 24 septembre à Saguenay

Matin------------------------------------------Après-midi
Jour de la châtaigne
troisième jour du mois de vendémiaire
dans le calendrier républicain français.


Il vaut mieux être mort que mort-vivant

Vieillesse, alzheimer, et espérance de vie: c'est l'équation à trois termes qui nous inquiète, nous, les habitants des pays où l'espérance de vie dépasse 75 ou 80 ans.
Évidemment, en ce qui concerne le financement des maladies, tout dépend de l'organisation de l'assurance-maladie dans chacun de ces pays.
Je crois que ce n'est pas un problème au Québec, car l'assurance-maladie y est indépendante des revenus de retraite.
Le problème est la maladie elle-même qui vous transforme en mort-vivant.
À quoi servent des revenus pour des morts-vivants?

Peut-être faudrait-il que l'espérance de vie soit moins longue à défaut de médicaments ou de traitement pour cette maladie effroyable.

Il vaut mieux être mort que mort-vivant.


Dévotion ou sacrilège?

Dévotion ou sacrilège?
Sanctification de l'électricité ou électrification du crucifié?
Parfois la foi et la haine se rejoignent dans la quétainerie.

Remuer ciel et terre/To leave no stone unturned

Voici d'autres expressions idiomatiques françaises et anglaises comparées pour continuer l'opération commencée ici.
Il semble ici que, dans leurs recherches, les francophones et les anglophones ne cherchent pas aux mêmes endroits: pendant que les francophones «remuent ciel et terre» («remuer ciel et terre», c'est là l'expression), les anglophones ne font que soulever toutes les pierres qui se présentent («to leave no stone unturned», «ne laisser aucune pierre non retournée»).
Je ne sais pas s'il y a beaucoup de choses qui ne sont pas répugnantes qui sont cachées sous les pierres.

Sommaire histoire de l'art occidental vu des États-Unis

Tableau sommaire manifestement produit selon un point de vue étasunien, surtout pour la dernière rangée.
Des clichés pour les nuls.
Divertissants et instructifs.
Je ne sais pas ce que le même exercice donnerait pour le théâtre, le cinéma, la littérature, etc., et selon divers points vue nationaux.

jeudi 23 septembre 2010

Température du 23 septembre à Saguenay

Matin------------------------------------------Après-midi










Jour du safran
deuxième jour du mois de vendémiaire
dans le calendrier républicain français.


Sang bleu

Il y avait ce «Le saviez-vous?» dans un module de mon iGoogle.
Trois cœurs, cela m'importe peu pour le moment.
Mais le «sang bleu» c'est intéressant quand on sait que les nobles prétendaient avoir du sang bleu et s'appuyaient sur cette «différence» pour justifier leur prétention à être au-dessus des autres membres de la société, les bourgeois et les manants.
On sait aujourd'hui que la couleur de ce sang était en réalité la couleur de leurs veines, -elles étaient en effet bleues ces veines -comme celles de tout le monde- mais elles étaient visiblement bleues chez les nobles parce que ceux-ci conservaient leur peau blanche, ne travaillant jamais en plein soleil comme les paysans ou les manants, ou ne sortant jamais pendant la journée, comme les actifs bourgeois, -ou alors abrités sous mille voiles et chapeaux.
(Ils dormaient plutôt le jour durant).
À travers cette peau blanche on voyait leurs veines bleues dans lesquelles on croyait faussement voir circuler un sang bleu qui, imaginait-on, donnait sa couleur aux veines.
La peau brunie des bourgeois et des manants dissimulait le bleu de leurs veines.
De ces veines à la couleur apparente découlaient les privilèges revendiqués par les nobles et leur prétention d'appartenir à une autre race, quasi-divine, impossible à mélanger au peuple à sang rouge.
Nous avons connu de ces «sangs-bleus» ici en Nouvelle-France, en la personne de certains gouverneurs et intendants (pas tous) envoyés par le roi (surtout Louis XV mais aussi Louis XIV, disons Mazarin, Fouquet et Colbert) pour nous diriger et détourner nos impôts à des fins d'enrichissement personnel.
Ils étaient si détestés, ces «sangs-bleus» que si, pour notre malheur, l'Angleterre ne nous avait pas conquis, nous aurions très rapidement combattu pour notre indépendance.
Certains d'entre nos ancêtres s'affranchissaient de la rapacité de ces «sangs-bleus» en se mettant au service du roi d'Angleterre qui les accueillait à bras ouverts.
Je pense entre autres à Pierre Radisson et à des Groseillers qui ont obtenu du roi Charles II une charte pour fonder une compagnie de commerce des fourrures qui dure encore: la Compagnie de la Baie d'Hudson.
Ils ont ainsi échappé à la rapacité des gouverneurs et intendants envoyés pas le roi et qui volaient celui-ci aussi bien que leurs administrés du Nouveau Monde.
Et puis une fois les tenants et les aboutissants de ce «sang bleu» examinés et jugés, je me suis arrêté au mot «pieuvre», et son intérêt a été si grand que cela fera l'objet d'un prochain billet.
Disons, en guise de conclusion pour le présent billet, que ceux qui prétendent avoir du sang bleu ont du sang de pieuvre.
Et des tentacules accapareurs à l'avenant.

Petite erreur, décision irréfléchie, grande catastrophe

On pense que le naufrage du Titanic est dû au fait que la vitesse du navire était trop grande et qu'on a aperçu l'iceberg fatal trop tard (voir ici).
Mais cette explication était une excuse imaginée par la compagnie pour dissimuler un erreur humaine et, le plus important, un ordre de son président
donné par cupidité.
Voici ce qu'a confié à sa petite-fille le survivant le plus haut gradé du naufrage, Charles Lightoller, qui «a étouffé l'erreur lors des enquêtes qui ont suivi par peur qu'elle n'entraîne la banqueroute de la compagnie et que ses collègues se retrouvent sans travail»:

[...] l'équipage a aperçu l'iceberg bien assez tôt, mais a foncé dessus parce que le barreur a paniqué et a tourné du mauvais côté. Le temps de corriger cette erreur, il était trop tard et le flanc du bateau avait déjà été gravement troué par l'iceberg. Les passagers et l'équipage auraient encore pu être sauvés, si seulement le navire n'avait pas bougé au lieu de redémarrer, ce qui a rempli d'eau la coque cassée.

C'est le propriétaire du Titanic qui a persuadé le capitaine de continuer à naviguer «parce qu'il avait peur de perdre son investissement et de nuire à la réputation de son entreprise».
Ce n'est pas surtout ce naufrage qui m'importe aujourd'hui, la guerre qui l'a suivi, trois ans après, a fait 7 ou 8 millions de fois plus de morts sinon davantage.
Non c'est cette petite erreur d'abord et l'ordre orgueilleux, cupide, du propriétaire du navire ensuite.
Cela me fait penser à la manière dont sont conduites les choses dans les gouvernements et dans les institutions, voire dans notre petite vie à nous à un moment ou à l'autre: petite erreur, décision irréfléchie, grande catastrophe (celle-ci pouvant être parfois «seulement» la perte d'un ami ou de la considération d'autrui).
Quelle vie n'a pas ses petits ou grands naufrages du Titanic si l'on considère les choses dans cette perspective?
(L'article qui est à la source de cette brève réflexion philosophique est ici)
.

Brève comédie hospitalière

Peut-être avez-vous déjà vécu dans le passé ou peut-être vivrez-vous dans l'avenir un épisode semblable.

mercredi 22 septembre 2010

Température du 22 septembre à Saguenay

Matin------------------------------------------Après-midi













Jour du raisin
premier jour du mois de vendémiaire
dans le calendrier républicain français.

Grappe de raisins

Petit cerveau: un électeur ou un élu de droite

Très beau dessin, selon moi (la beauté est une opinion évidemment).
Mais je me demande pourquoi le cerveau si (faussement) lumineux est proportionnellement si petit par rapport à la tête qui le contient.
Veut-on ainsi présenter une radiographie crânienne d'un électeur (et naturellement d'un élu) de droite ?
Conservateur au Canada (le cerveau serait peut-être encore plus petit, de la taille d'un petit pois, et encore, éteint : voir ci-dessous), libéral ou adéquiste (CAQ, en ce moment) au Québec, UMP (disons sarkozien) ou front national (cela ne mérite pas de majuscule) en France, républicain ou soi-disant « tea party »(pas de majuscule non plus et taille petit pois) aux États-Unis. 

Que sais-je encore ?

Choisissez la radiographie crânienne
de votre électeur (ou élu) de droite.



Nuisibles recherches religieuses

Encore une tentative, par des «scientifiques» (est-ce le mot? disons chercheurs!) étasuniens (quels autres chercheurs?), sans doute évangélistes, pour justifier les fictions bibliques.
Recherches pour découvrir l'arche de Noé sur le mont Ararat et autres recherches vaines, et maintenant recherche pour fonder scientifiquement l'«écartement» des eaux de la Mer Rouge par Moïse.
N'y aurait-il pas des recherches plus importantes?
Un remède pour la maladie d'Alzheimer ou pour le cancer? Des moyens pour mettre fin à la famine ou pour neutraliser le fonctionnement des armes nucléaires, voire de toutes les armes?
Les fictions d'un livre n'ont pas à être justifiées scientifiquement, elles appartiennent au monde de la fiction, elles sont faites pour le plaisir ou pour aiguiser le fonctionnement du cerveau, activer les «petites cellules grises», dirait Hercule Poirot.
On n'a pas à s'en servir pour prouver l'existence des miracles et des dieux, surtout quand on se prétend scientifiques.
On étudie les fictions pour voir d'où elles proviennent culturellement, comment elles sont faites, quelles relations elles entretiennent avec d'autres fictions.
(L'article original est ici au cas où vous n'auriez pas des choses plus importantes à lire).

L'Île sur la mer/L'isola sul mare

Cliquez l'image pour mieux voir (et lire) le poème.

C'est un « poème concret » de Carlo Belloli (page en anglais au bout de ce lien).
Je vous ai déjà parlé de la « poésie concrète » ici, c'est-à-dire de ce type de poésie où, en bref, on utilise les mots pour dessiner quelque chose ou, en tous cas, pour produire un dessin, figuratif ou non.
Ici Carlo Belloli utilise quelques mots (le mot « acqua » surtout, « eau » en italien, mais d'autres aussi, également italiens, qui sont tous situés au centre du poème) pour dessiner, je crois, une île et tout ce qu'elle comporte (elle est habitée car elle comporte un « uomo » un «homme» et beaucoup d'autres choses) et l'eau qui l'entoure.
Le poème comprend 53 lignes : 42 comprennent le mot « acqua » et dessinent la mer qui entoure l'île; 11 comprennent les éléments qui composent l'île.
Le poème est symétrique, les lignes de la seconde partie reprennent les lignes de la première mais inversées.
Je ne sais pas si je dois signaler que les premières lignes d'« acqua » sont en gras et les dernières lignes non.
Et qu'il y a des mots en gras dans ceux qui composent « l'île » et d'autres non.
Peut-être car cela pourrait faire l'objet d'une interprétation.
Mais c'est, selon moi, un bel objet d'art qui a ainsi été créé, en même temps qu'un poème.
Il devrait peut-être s'intituler « L'Île sur la mer » (je cherche la traduction italienne, plus appropriée: ne serait-ce pas «L'isola sul mare»?


Être dans le pétrin/to be in the soup

Ma bibliothèque municipale s'est débarrassée du livre dont vous voyez la page couverture ci-dessus.
À mon sens c'était plutôt un outil de recherche qu'un ouvrage à emprunter et la bibliothèque aurait peut-être dû le garder et le classer parmi ses dictionnaires.
Il aurait ainsi toujours été à la disposition des abonnés.
Je vais vous en présenter quelques pages au cours des mois qui viennent à cause de l'intérêt des illustrations de Nestor Salas: celles-ci permettent en effet aux expressions idiomatiques du français et de l'anglais qu'elles illustrent d'être plus facilement mémorisables.

L'expression française «être dans le pétrin» se dit en anglais «to be in the soup» («être dans la soupe»).
Les deux expressions signifient «avoir des problèmes graves».
Je ne sais pas si l'expression anglaise s'utilise aux États-Unis, il faudrait voir.
Mais ce qu'il y a à remarquer c'est qu'en français, l'expression utilise une métonymie, c'est-à-dire utilise le mot qui s'applique au contenant (le «pétrin» qui est l'appareil où on pétrit la pâte à pain) pour nommer le contenu (la «pâte à pain»).
Et que cette épaisse «pâte à pain», l'anglais lui donne la «soupe» comme équivalent: on peut donc penser que la soupe anglaise est aussi épaisse que la «pâte à pain».
Mais peut-être l'est-elle partout et que c'est ce qui la distingue du consommé et du potage.
En tous cas «être dans la soupe» ne fonctionnerait pas en français, la chose semblant moins grave qu'«être dans le pétrin».

mardi 21 septembre 2010

Température du 21 septembre à Saguenay

Matin------------------------------------------Après-midi












cinquième jour complémentaire
dans le calendrier républicain français.

Les récompenses
représentées ici par
ces liasses

Stupide blague bovine

Ah que l'on préfère être un humain quand on voit des mammifères manifestement inférieurs adopter un tel comportement!

Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant

J'aime bien les chansons de Jean Ferrat mais j'aime encore plus les poèmes de Louis Aragon.
Pas Louis Aragon lui-même qui a, hélas, gâché sa vie à soutenir les stupidités de bandits russes (il y avait des Géorgiens et des Ukrainiens et des Arméniens aussi) qui brandissaient le marxisme pour commettre les crimes, les massacres, les meurtres, tout ce qu'ils retenaient des écrits de Marx et de la notion de «dictature du prolétariat» parce que cela coïncidait avec leur être profond de bandits.
Mais ses poèmes, quelle grande poésie, l'une des plus grandes du 20e siècle et je ne dirai pas «hélas!» comme André Gide à propos de Victor Hugo.
Ce poème, «
Que serais-je sans toi», du recueil «Le Roman inachevé»(couverture ci-haut), c'est le plus juste, le pus beau pour moi, poème d'amour que j'ai jamais lu (et qui existe): il n'est pas fait pour conquérir, il est fait pour dire en quoi consiste l'amour, ce qu'il apporte aux amoureux: l'amour les transforme en humains vrais, il réveille ces «cœurs au bois dormant» comme cette princesse des contes, ces cœurs qui apprennent, éprouvent, connaissent ce qu'est véritablement la vie en aimant, en étant éveillés enfin par l'amour.
J'ai promis, il y a déjà longtemps il me semble, à la mort de Jean Ferrat, de vous présenter peu à peu toutes les chansons qu'il a composées en s'inspirant des poèmes de Louis Aragon.
J'ai tardé à le faire jusqu'à présent. Parfois les choses programmées nous ennuient.
Je commence aujourd'hui à remplir ma promesse.
Je vais d'abord vous présenter le poème d'Aragon. Vous verrez que Ferrat lui a emprunté des vers qu'il a transformés en refrain et qu'il en a laissé tomber d'autres qui ne lui semblaient pas convenir à une chanson. Dans le poème, l'évolution amenée par l'amour à l'égard de l'aimé(e) est plus développée.
Je vous présenterai ensuite une vidéo de la chanson puis les paroles qu'a retenues Jean Ferrat à partir du poème.


Que serais-je sans toi (Louis Aragon)

J’étais celui qui sait seulement être contre
Celui qui sur le noir parie à tout moment
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre.
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre.
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant.
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

Un bonhomme hagard qui ferme sa fenêtre
Un vieux cabot parlant dans anciennes tournées
L’escamoteur qu’on fait à son tour disparaître
Je vois parfois celui que je n’eus manqué d’être
Si tu n’étais venue changer ma destinée
Et n’avais relevé le cheval couronné

Je te dois tout je ne suis rien que ta poussière
Chaque mot de mon chant c’est de toi qu’il venait
Quand ton pied s’y posa je n’étais qu’une pierre
Ma gloire et ma grandeur seront d’être ton lierre
Le fidèle miroir où tu te reconnais
Je ne suis que ton ombre et la menue monnaie

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines.
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon.
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines.
Comme au passant qui chante, on reprend sa

[chanson.
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens de frisson.

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne.
Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de

[taverne.
Tu m'as pris par la main, dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux.
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.

Voici la vidéo, suivie des paroles de Jean Ferrat:





Que serais-je sans toi (Louis Aragon/Jean Ferrat)

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement?

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi, comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme, au passant qui chante, on reprend sa

[chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement?

J'ai tout appris de toi, pour ce qui me concerne,
Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu,
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement?

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes,
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue,
Une corde brisée aux doigts du guitariste ?
Et pourtant, je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les

[nues,
Terre, terre, voici ses rades inconnues

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement?

La beauté des choses existe dans l'esprit de celui qui les contemple

« La beauté des choses existe dans l'esprit de celui qui les contemple. »
C'est une pensée* de David Hume dont le champ d'application est, selon moi, plus vaste que celui de la beauté.
Car ce n'est pas seulement la beauté qui est dans l'esprit de celui qui regarde, mais la laideur aussi et toutes les qualités et tous les défauts qu'on peut attribuer à un être ou à une chose.
Et surtout les choses et les êtres mêmes qui ne sont pas du tout ce que nous percevons, tout à fait autre chose car nous créons ce que notre esprit perçoit.

Le réel nous échappe et ce que nous appelons la réalité est, selon l'expression de Léonard de Vinci, une « cosa mentale », une construction de notre esprit, faite selon les matériaux que nous fournissent notre langue et notre culture.
La beauté, la laideur sont des opinions, pas des faits !



* Voici cette pensée dans sa langue d'origine: «Beauty in things exists in the mind which contemplates them.
»