Celui que j'ai fait parler en lui mettant une bulle, c'est Platon sous les traits de Léonard de Vinci.
Cette fresque c'est « L'École d'Athènes » de Raphaël, peinte pour la « Chambre de la Signature » au Vatican.
Il y a tous les philosophes grecs dans cette fresque, y compris Diogène à moitié couché dans l'escalier, que Raphaël, si obéissant à la foi et aux autorités, a représenté habillé alors qu'il aurait dû le représenter nu.
Quelle veulerie que de représenter ainsi le philosophe qui, pour marquer son mépris à l'égard de ceux qui possèdent le pouvoir, avait fini de se masturber publiquement devant Alexandre le Grand avant de reprocher à celui-ci de lui masquer le soleil (critique implicite de ce que font les humains quant ils sont au pouvoir) !
Je ne pense pas que Raphaël aurait fait dire à Platon ce que celui-ci écrit pourtant dans le « Gorgias ».
Le peintre n'avait pas de courage devant le pape -le pire des humains quand il a le pouvoir- car « le courage, selon les mots de Jaurès, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ».
Il n'avait que la soumission, hélas !
Je me servirai de sa fresque pour lui faire dire la vérité par-delà sa mort et cette vérité c'est que « [l]a plupart des hommes au pouvoir deviennent des méchants ».
Je tâcherai de lui faire mériter de manière posthume son inhumation dans le Panthéon d'Agrippa qu'en attendant il profane (mais moins que les membres de la lamentable dynastie des Savoie qui lui tiennent horrible compagnie).
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