lundi 18 octobre 2010

L'élection démocratique comme excuse pour tout justifier

Cette exposition (on en lira le compte rendu ici) montre bien que Hitler a été élu démocratiquement et que le peuple allemand a adhéré à son entreprise jusqu'à la dernière extrémité.
Naturellement le Führer et les âmes damnées qui lui servaient de conseillers, de ministres et d'exécutants des basses œuvres qu'il ordonnait s'appuyaient sur une efficace machine de propagande, sur les menaces aux opposants, sur les bouderies à l'égard de la presse libre.
Mais Hitler pouvait se réclamer d'une élection démocratique et justifier tous ses actes -aussi horribles aient-ils été- en se réclamant de ce fait.
Peut-être cela pourrait-il servir de leçons à ceux qui, actuellement, dans le monde et au Québec, s'appuient sur ce fait qu'ils ont été élus démocratiquement pour faire n'importe quoi.
Je ne parlerai pas de l'étranger ici (je me réserve le droit de le faire ailleurs) car les « élus démocratiques » y ont beaucoup de problèmes avec ceux qui les auraient élus (je pense aux dirigeants français par exemple ou aux dirigeants grecs ou aux dirigeants canadiens, à bien d'autres encore -je dois vous confier que ces pensées me donnent très souvent la migraine, je les évite donc).
Mais ici au Québec, et plus près de moi encore, à Saguenay, le maire de la ville se réclame de sa majorité électorale de 80%* pour bouder la presse, affirmer l'inutilité de l'opposition, et, s'appuyant sans doute sur le dicton qui veut que « ce que le peuple veut, Dieu le veut », se proclamer l'« élu de Dieu » (oui, au 21e siècle) puisque élu du peuple, et puisqu'il a la foi en Dieu et que cette foi lui permet de bien gouverner sa ville avec le plus bas taux de taxes municipales de tout le Québec.
Dieu et le bas taux des taxes municipales!
Évidemment, si on y croit, Dieu est là aussi puisqu'il est partout.
Mais s'il existe ce Dieu doit trouver que le genre de foi qui le relie au taux de taxes est un peu irrespectueux à son égard.
(Il ne semble pas avoir beaucoup de maîtrise sur les pensées et les paroles que lui attribuent ses fidèles et ses prophètes).
Espérons que, s'il existe, il ne réserve pourtant pas au maire croyant -et aux exécutants et approbateurs des basses œuvres de celui-ci- le traitement que, pour éprouver sa foi, il a réservé à Job.
Mais, je vous l'avoue, j'ai un autre espoir.

* Moins de 65% lors de la dernière élection municipale, novembre 2013.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire