Je ne connais pas bien l'évolution de la littérature et de l'art étasuniens.
Un article de Fred Kaplan, dans Slate.fr (ici), à propos du film « Howl » -créé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman (page en anglais au bout de ce lien) à partir du poème « Howl » (page en anglais au bout de ce lien) d'Allen Ginsberg- me donne à penser que je pourrais la connaître mieux, surtout si j'approfondis cette synthèse:
L’année même [1955] où [Allen Ginsberg] écrivait Howl, Robert Rauschenberg et Jasper Johns se libéraient de la prison de l’expressionnisme abstrait [pour fonder le pop art]. Au cours des années suivantes, Ornette Coleman et Miles Davis allaient affranchir le jazz de la structure du changement d’accords [et développer le free jazz] ; Norman Mailer démolirait la barrière entre littérature et journalisme, le soi subjectif et le monde ; Allan Kaprow mettrait en scène les premiers « Happenings », qui brouilleraient les frontières entre spectacle et spectateur, l’art et la vie ; Lenny Bruce et Mort Sahl allaient créer une nouvelle sorte de spectacle humoristique en solo qui abandonnerait les simples blagues au profit de monologues influencés par le jazz, malmenant la politique, les origines raciales et l’hypocrisie religieuse.
Cette relation entre l'évolution de tous les arts et la littérature à une époque donnée me semble particulièrement éclairante.
Et cette année 1955 aux États-Unis pourrait être l'équivalent pour l'après-guerres («guerres» au pluriel comme vous le remarquez) de l'année 1913 en Europe.
Il est cependant étonnant qu'à côté de « Howl », l'auteur de l'article ne cite pas On the Road (1957) de Jack Kerouac et Naked Lunch (1959) de William S. Burroughs, textes fondateurs, eux aussi, de la Beat Generation et du mouvement que l'article décrit.
Un article de Fred Kaplan, dans Slate.fr (ici), à propos du film « Howl » -créé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman (page en anglais au bout de ce lien) à partir du poème « Howl » (page en anglais au bout de ce lien) d'Allen Ginsberg- me donne à penser que je pourrais la connaître mieux, surtout si j'approfondis cette synthèse:
L’année même [1955] où [Allen Ginsberg] écrivait Howl, Robert Rauschenberg et Jasper Johns se libéraient de la prison de l’expressionnisme abstrait [pour fonder le pop art]. Au cours des années suivantes, Ornette Coleman et Miles Davis allaient affranchir le jazz de la structure du changement d’accords [et développer le free jazz] ; Norman Mailer démolirait la barrière entre littérature et journalisme, le soi subjectif et le monde ; Allan Kaprow mettrait en scène les premiers « Happenings », qui brouilleraient les frontières entre spectacle et spectateur, l’art et la vie ; Lenny Bruce et Mort Sahl allaient créer une nouvelle sorte de spectacle humoristique en solo qui abandonnerait les simples blagues au profit de monologues influencés par le jazz, malmenant la politique, les origines raciales et l’hypocrisie religieuse.
Cette relation entre l'évolution de tous les arts et la littérature à une époque donnée me semble particulièrement éclairante.
Et cette année 1955 aux États-Unis pourrait être l'équivalent pour l'après-guerres («guerres» au pluriel comme vous le remarquez) de l'année 1913 en Europe.
Il est cependant étonnant qu'à côté de « Howl », l'auteur de l'article ne cite pas On the Road (1957) de Jack Kerouac et Naked Lunch (1959) de William S. Burroughs, textes fondateurs, eux aussi, de la Beat Generation et du mouvement que l'article décrit.
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