mis en scène par Muriel Mayette,
photo Christophe Raynaud de Lage
photo Christophe Raynaud de Lage
C'est une photo de l'«Andromaque» de Racine présentée à la Comédie-française jusqu'au 14 février prochain (le texte complet de la pièce est ici).
(J'ai emprunté la photo ici et l'ai travaillée un peu pour qu'elle me plaise davantage).
Parce qu'Andromaque vient de refuser encore son amour, Pyrrhus (le fils d'Achille qui a tué Hector, l'époux d'Andromaque) dit à celle-ci qu'il va livrer son fils, Astyanax aux Grecs qui le réclament.
Un amour si violent qu'il veut s'imposer par le chantage et la cruauté (cela vous fait-il penser à quelque chose?)
Voici ce que les vers de Racine lui font dire:
Eh bien, Madame, eh bien ! il faut vous obéir:Et voici la réponse d'Andromaque:
Il faut vous oublier, ou plutôt vous haïr.
Oui, mes vœux ont trop loin poussé leur violence
Pour ne plus s'arrêter que dans l'indifférence;
Songez-y bien: il faut désormais que mon cœur,
S'il n'aime avec transport, haïsse avec fureur.
Je n'épargnerai rien dans ma juste colère :
Le fils me répondra des mépris de la mère ;
La Grèce le demande, et je ne prétends pas
Mettre toujours ma gloire à sauver des ingrats.
Hélas ! il mourra donc. Il n'a pour sa défense
Que les pleurs de sa mère et que son innocence.
Et peut-être après tout, en l'état où je suis,
Sa mort avancera la fin de mes ennuis.
Je prolongeais pour lui ma vie et ma misère ;
Mais enfin sur ses pas j'irai revoir son père.
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