vendredi 8 octobre 2010

Éventails et coussins

J'ai toujours pensé que les dames utilisaient l'objet que vous voyez ci-dessus, -un éventail et d'époque en plus- pour se donner une contenance et que c'était l'équivalent d'un bijou.
Mais j'ai compris son intérêt vital en assistant à un ballet à l'Opéra de Paris (les Parisiens disent «Opéra Garnier» pour distinguer celui-ci de l'«Opéra Bastille» mais pour moi l'Opéra de Paris restera toujours celui de Charles Garnier).
Je ne sais pas si c'était la saison et s'il en est toujours ainsi mais la magnifique salle me semble singulièrement manquer d'air: si vous avez le plaisir d'y aller bientôt, demandez à votre femme de se munir de deux éventails, l'un pour elle, l'autre (plus masculin, mais cela se peut-il?) pour vous et, sans honte, faites comme ces belles dames des siècles passés (18, 19, et 20e) et agitez votre éventail pour vous donner un peu d'air et éviter ainsi de frôler l'évanouissement (ou, pour les messieurs, l'endormissement).
Et, tant qu'à y être, munissez-vous d'un coussin car les sièges, pour être d'une belle fabrication et d'une époque fastueuse, n'en sont pas moins inconfortables selon les critères de notre époque.
Peut-être convenaient-ils davantage à des arrière-trains rebondis, comme ceux des messieurs du Second Empire et de la Troisième République, ou à des arrière-trains recouverts de nombreux jupons et de nombreuses jupes comme ceux des dames de ces époques (excepté vers la fin de la Troisième République où ces dames ont dû beaucoup souffrir).

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