Jour du bœuf
vingt-cinquième jour du mois de vendémiaire
dans le calendrier républicain français
Bœuf
Bœuf
Le fait que ce jour soit celui du bœuf dans le calendrier républicain français m'a amené à me souvenir d'un poème de Victor Hugo -«La Légende de la nonne»- mis en musique et interprété par Georges Brassens et dont le refrain était:
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Cachez vos rouges tabliers
Je vais vous présenter la chanson et le poème.
En français d'abord.
Puis en italien car j'ai trouvé l'interprétation italienne de la chanson, le poème ayant été traduit par Fausto Amodei (page en anglais au bout de ce lien) sous le titre: «La leggenda della Suora». L'interprète italien est Andrea Belli et il est accompagné à la guitare par Franco Pietropaoli.
En français d'abord.
Puis en italien car j'ai trouvé l'interprétation italienne de la chanson, le poème ayant été traduit par Fausto Amodei (page en anglais au bout de ce lien) sous le titre: «La leggenda della Suora». L'interprète italien est Andrea Belli et il est accompagné à la guitare par Franco Pietropaoli.
La Légende de la nonne
Venez, vous dont l'œil étincelle
Pour entendre une histoire encor
Approchez: je vous dirai celle
De doña Padilla del Flor
Elle était d'Alanje, où s'entassent
Les collines et les halliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Il est des filles à Grenade
Il en est à Séville aussi
Qui, pour la moindre sérénade
A l'amour demandent merci
Il en est que parfois embrassent
Le soir, de hardis cavaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Ce n'est pas sur ce ton frivole
Qu'il faut parler de Padilla
Car jamais prunelle espagnole
D'un feu plus chaste ne brilla
Elle fuyait ceux qui pourchassent
Les filles sous les peupliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Elle prit le voile à Tolède
Au grand soupir des gens du lieu
Comme si, quand on n'est pas laide
On avait droit d'épouser Dieu
Peu s'en fallut que ne pleurassent
Les soudards et les écoliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Or, la belle à peine cloîtrée
Amour en son cœur s'installa
Un fier brigand de la contrée
Vint alors et dit : "Me voilà!"
Quelquefois les brigands surpassent
En audace les chevaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Il était laid : les traits austères
La main plus rude que le gant
Mais l'amour a bien des mystères
Et la nonne aima le brigand
On voit des biches qui remplacent
Leurs beaux cerfs par des sangliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
La nonne osa, dit la chronique
Au brigand par l'enfer conduit
Aux pieds de Sainte Véronique
Donner un rendez-vous la nuit
A l'heure où les corbeaux croassent
Volant dans l'ombre par milliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Or quand, dans la nef descendue
La nonne appela le bandit
Au lieu de la voix attendue
C'est la foudre qui répondit
Dieu voulut que ses coups frappassent
Les amants par Satan liés
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Cette histoire de la novice
Saint Ildefonse, abbé, voulut
Qu'afin de préserver du vice
Les vierges qui font leur salut
Les prieurs la racontassent
Dans tous les couvents réguliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
La leggenda della suora
Venite voi gente curiosa
per una nuova storia ancor:
questa è la storia avventurosa
di Doña Padilla del Flor.
La sua terra che vide i mori
nutre cinghiali in libertà.
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
Ci son ragazze qui a Granada
ed a Siviglia anche ce n'è
che ascoltano ogni serenata
quasi a cantarla fosse un re!
Quindi si intrecciano gli amori
di sera in tutta la città!
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
Nessuna infamia e nessun dolo
mai su Padilla trapelò
perchè in nessun occhio spagnolo
fuoco più casto mai brillò.
Sotto gli alberi e in mezzo ai fiori
nessuno l'ebbe in potestà.
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
Lei prese i voti e questa fine
destò il rimpianto pure mio,
quasi che solo alle bruttine
fosse concesso sposar Dio.
Furono pianti e gran dolori
tra maschi di qualunque età.
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
Fattasi monaca da un mese
l'amore giunse là per là
quando un bandito del paese
venne e le disse "Eccomi qua!".
I banditi son rubacuori
più di certuna nobiltà
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
Non era bello, questo è vero,
era volgare, anzi che no,
ma l'amore, si sa, è un mistero
e la suora il bandito amò.
C'è chi concede i suoi favori
a ceffi privi di beltà.
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
A quel bandito che, si dice,
fosse legato a Belzebù
ai piedi di Santa Beatrice
la suora diede un rendez-vous
All'or che i corvi vengon fuori
gracchiando nell'oscurità.
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
Or quando entrata nella chiesa
la suora il bandito chiamò,
al posto della voce attesa
un grande fulmine scoppiò
Dio volle con questi bagliori
colpire a morte l'empietà.
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
Questa leggenda che ho narrato
sant'Idelfonso decretò
per preservare dal peccato
chi la sua vita a Dio votò
La raccontassero i priori
in conventi e comunità.
Attenti che passano i tori:
chi veste in rosso, via di qua!
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