Fleurs, feuilles, coquille -la citta del fiore

Des fleurs et une coquille de la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence: fleurs, fiore, Florence, c'est la thématique des fleurs que je veux souligner dans cette ville et dans cette cathédrale (la coquille est une sorte de fleur de mer, si vous me permettez cette métaphore de mauvaise foi).
Elles sont toutes petites, juchées très haut, hors des regards des passants et des visiteurs.
Elles n'en sont pas moins parfaites comme si elles étaient tout le temps exposées à tous les regards.
L'artisan (l'artiste ?) n'a pensé qu'à faire une œuvre parfaite sans songer que nul que lui (ou alors de trop rares spectateurs) ne la verrait.
Et il y a aussi ces feuilles qui ressemblent à des haricots dont je n'ai pas parlé.
Voici un poème qui semble ne parler que de roses mais qui parle aussi de ces fleurs (et de toutes les autres): « La Rose du Premier de l'an » de Louis Aragon (je ne suis presque pas en retard en vous le présentant);

La Rose du Premier de l'an

Connaissez-vous la rose-lune
Connaissez-vous la rose-temps
L'autre ressemble autant à l'une
Que dans le miroir de l'étang
L'une à l'autre se reflétant

Connaissez-vous la rose-amère
Faite de sel et de refus
Celle qui fleurit sur la mer
Entre le flux et le reflux
Comme l'arc après qu'il a plu

La rose-songe et la rose-âme
Par bottes au marché vendues
La rose-jeu la rose-gamme
Celle des amours défendues
Et la rose des pas perdus

Connaissez-vous la rose-crainte
Connaissez-vous la rose-nuit
Toutes les deux qui semblent peintes
Comme à la lèvre est peint le bruit
Comme à l'arbre est pendu le fruit

Toutes les roses que je chante
Toutes les roses de mon choix
Toutes les roses que j'invente
Je les vante en vain de ma voix
Devant la Rose que je vois.

J'aimerais vous faire entendre la chanson créée à partir de ce poème, interprétée par Monique Morelli, mais je ne la trouve nulle part sur Internet : je songe à l'y mettre. Espérez !