C'est une partie de l'enfilade de lustres du restaurant du musée d'Orsay (je profite de ces lustres pour écrire ce billet).
Enfilade d'autant plus impressionnante qu'elle est multipliée par les miroirs qui se trouvent à chaque extrémité de la salle.
À mon sens, ce restaurant n'est pas le moindre des trésors du musée, car, inauguré en 1900, il donne une idée des goûts et des mœurs de la bourgeoisie française et de l'art privilégié par celle-ci à l'époque où avaient lieu les profondes révolutions artistiques auxquelles le musée lui-même est consacré.
Le décor du restaurant est plutôt «dix-huitième siècle» (tendance «rococo» plutôt que «néo-classique») et aurait parfaitement plu à l'impératrice Eugénie, qui n'aimait pas le style «Napoléon III», et avait les mêmes goûts que ceux qui avaient été, avant la chute du Second Empire, ses sujets.
L'intérêt du restaurant réside dans le contraste raffiné qu'il entretient avec les œuvres prodigieuses que présente le musée (où il y a par ailleurs des œuvres de style «pompier»).
P.S. Denise Pelletier a parlé ici de ce restaurant: les photos qu'elle a présentées vous montreront l'enfilade des lustres sous plusieurs angles.
D'ailleurs, voici une photo d'ensemble de la salle principale du restaurant :
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