dimanche 7 novembre 2010

Mammon le catholique

Le titre de cet article du Monde me plaît beaucoup par sa vérité: « Le Vatican a toujours un problème à régler avec Mammon » (cet article est ici).
Son auteur a une bonne connaissance de l'Évangile pour le retourner ainsi contre une institution qui prétend lui obéir, le répandre et en répandre les principes à toutes les nations.
Si on remontre un peu loin dans l'histoire on voit que répandre l'Évangile n'a jamais été la première préoccupation réelle de l'Église.
Au 16e siècle par exemple on aurait pu constater que si la Réforme protestante n'avait pas menacé gravement les sources de revenus de l'Église, eh bien les autorités de celle-ci l'auraient volontiers accueillie, au mépris de la « vérité » qu'elles prétendaient défendre.
D'ailleurs ne le font-ils pas maintenant où l'on voit que Luther est réhabilité et où on voit que l'Église catholique reconnaît la validité des sacrements de l'Église anglicane pourtant séparée d'elle depuis l'époque de la Réforme (excepté l'ordination des femmes et leur « épiscopalisation », si je puis dire, mais cela viendra un jour, quand l'intérêt supérieur de l'Église y consentira).
Le problème actuel du Vatican avec Mammon, c'est que sa banque, la Banque du Vatican, a contribué activement au blanchiment d'argent mafieux.
Lisez:

Les accusations portées cette semaine contre la banque du Vatican n'ont certes rien à voir, dans leur ampleur, avec l'affaire Banco Ambrosiano. Mais elles viennent rappeler que le Vatican, aussi petit soit-il, est aussi un État qui a des intérêts à défendre, parfois puissants. La banque du Vatican dépend du Saint-Siège, mais elle doit se soumettre aux lois des pays où elle opère. D'où l'intervention des autorités italiennes.
Il se murmura il y a trente ans qu'une partie de l'argent "disparu" (plus de 1 milliard de dollars...) avait servi à financer le syndicat polonais Solidarité, alors engagé dans une lutte inégale contre le pouvoir communiste. Certains pensent que les causes du Vatican valent d'être défendues, d'autres qu'elles sont douteuses. L'Eglise catholique a tendance à penser qu'elle est seule juge du bien et du mal, et libre d'utiliser les armes dont elle a besoin dans la lutte de l'un contre l'autre. Mais la vieille obsession du secret n'est assurément plus dans l'air du temps. Les temps changent, et même Rome doit tenir compte du fait que la finance, même protégée par la pourpre cardinalice, reste sous la surveillance de la justice des hommes.


La justice des hommes plus sévère à l'égard des crimes que la justice de Dieu, cela ne vous semble-t-il pas paradoxal?
Mais on l'avait déjà vu dans le traitement par l'Église des crimes de viols de femmes et d'enfants par des prêtres.
Je souligne par ailleurs une phrase importante et significative, et vous présente l'image de Mammon par laquelle j'ai illustré les premiers paragraphes de l'article du Monde que je vous présente ci-haut.
J'ai ajouté une jolie couronne d'argent à l'image que j'ai pêchée sur la Toile.

2 commentaires:

Marc Denoyer a dit…

Je ne suis pas d'accord avec vous. Je pense que si l'Eglise catholique reconnaît les sacrements anglicans c'est parce que c'est similaires aux siens.

Jack a dit…

Comprenez moins bien, je dis que, jusqu'à présent, l'Église catholique ne reconnaissait pas la validité des sacrements anglicans pour des questions politiques et non religieuses et que si elle le fait maintenant c'est également pour des raisons politiques et non religieuses.
Quant à l validité des sacrements de l'une et l'autre église, je suis d'accord avec vous : leur validité est similaire.
Mais je crois quant à moi qu'ils n'ont aucune validité car ces sacrements sont des simagrées dignes de la sorcellerie qui ont remplacé pendant un certain nombre de siècle des thérapies auxquelles on peut avoir accès hors toute croyance aujourd'hui.

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