Je ne croyais pas devoir vous parler de l'arrivée de la neige samedi dernier (le 20 novembre, pour des fins d'archives).
Provisoire, pensais-je.
Je crains qu'elle ne soit définitive.
L'hiver québécois est donc déjà commencé à Saguenay (et dans les régions environnantes).
Ne reste qu'à vous présenter le poème de Nelligan, où s'expriment les sentiments que je ressens (dès maintenant et non pas en février) plutôt que la joie liée, semble-t-il, aux premières neiges:
Soir d'hiver
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j'ai, que j'ai!
Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire