mardi 2 mars 2010

Mensonges religieux

«L'Amérindienne»

Dans la revue « Québec Science » dont la page couverture apparaît au bas de ce billet (le numéro date de près de deux ans déjà), cette citation à propos des relations entre les Français immigrés en Nouvelle-France et les Amérindiens, dont les prêtres et autres évêques ont voulu cacher le caractère réel :

Les registres généalogiques ne disent [...] pas tout. Quelle a été la part de métissage avec les Amérindiens et avec les 1400 esclaves noirs amenés au Canada? Selon les actes de baptême, de mariage et de sépulture consciencieusement rédigés par les prêtres, il n'y en aurait pas eu du tout. L'historien Denys Delâge, spécialiste de la question autochtone, réfute cette version de l'histoire. « Le métissage avec les Amérindiens, il est vrai, a été beaucoup moins fréquent dans la vallée du Saint-Laurent que dans les Pays d'en haut. Mais il y en a eu plus qu'on le dit », affirme-t-il.
En cherchant un peu, on trouve en effet plusieurs histoires d'amour et de liberté ayant laissé leurs traces dans notre génome. Des maîtres qui affranchissent leur esclave pour l'épouser, d'autres qui les traitent comme leurs propres enfants. Sans compter les Amérindiens dont on a perdu la trace parce qu'on les baptisait d'un nom français. « Maurice Duplessis, l'ancien premier ministre du Québec, est le descendant d'un esclave amérindien acheté à Détroit, raconte Denys Delâge. Quand ce jeune homme a voulu se marier, quelques années plus tard, son maître l'a affranchi et lui a donné son nom de famille: Duplessis.


Toute notre histoire s'est passée ainsi : l'Église catholique et les autorités royales françaises puis les Britanniques, par essence racistes comme leurs héritiers états-uniens, ont voulu nier la symbiose qui s'est créée entre les Amérindiens et les futurs Québécois.
De telle sorte que tous les Québécois d'aujourd'hui, s'ils descendent, pour la plus grande partie de leur sang, de leurs ancêtres français, ont tous du sang amérindien dans les veines (et aussi du sang irlandais, appartenant aux réfugiés du génocide, et du sang allemand, appartenant aux mercenaires des Hanovre).
Ce n'est d'ailleurs qu'après la conquête britannique que les Québécois ont commencé à agir contre leur sang et contre l'esprit et les mœurs de leurs ancêtres amérindiens, à devenir comme ceux que ceux-ci appelaient « les-hommes-à-la-peau-couleur-de-l’écorce-du-grand-bouleau- du-nord-quand-elle-prend-sa-teinte-d’hiver », c'est-à-dire « les hommes blancs », et à faire ce que leurs coutumes réprouvaient :

L'homme blanc [...] retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu… Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ?… Partout où il la touche, il y laisse une plaie.

Mensonges religieux, mensonges racistes, mensonges qu'on leur a appris à prendre pour vérité.
Les ancêtres français des Québécois, qui avaient quitté la France pour fuir les fonctionnaires du roi et les sbires du pape, et qui fuyaient villes et villages de Nouvelle-France, -et leurs fonctionnaires et curés coloniaux-, vers les Pays d'en haut et vers les ancêtres amérindiens des Québécois, avaient raison de fuir ainsi et de s'allier à ceux qui respectaient la Terre et ne lui préféraient pas le Ciel en la détruisant.

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