vendredi 19 mars 2010

Baiser d'escaliers

Crédit photo: David Giral/Alamy

Je ne sais pas si on doit ce baiser d'escaliers (à Montréal) aux calculs des architectes ou aux miracles du divin hasard, mais on doit admettre, en tous cas, qu'il fait un bel effet.
On pourrait parfois dire de l'architecture domestique de Montréal (très inventive par opposition à son architecture institutionnelle ou commerciale), ce que Boileau dit de l'ode dans son Art Poétique :


Son style impétueux souvent marche au hasard;
Chez elle un beau désordre est un effet de l'art.

Mais ici cette marche du hasard a abouti à un bel ordre, plein de signifiance.
D'ailleurs, à quelques exceptions près (le centre de Washington par exemple et peut-être Arvida, la ville où j'habite et qui est maintenant disparue, noyée dans un ensemble sans âme), ce sont toutes les villes d'Amérique qui doivent ainsi leur architecture au hasard (ainsi que les miracles qui s'y accomplissent quelquefois, trop rarement).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire