samedi 27 mars 2010

Théâtre, masque et transsubstantiation

En l'honneur de la journée mondiale du théâtre, ce masque vu à Rome, qui, comme on le voit, n'est pas seulement un masque, n'est pas surtout un masque, mais plutôt un amplificateur de traits (il cache les traits des acteurs mais amplifie ceux des personnages) et un amplificateur de voix (il couvre la voix des acteurs en amplifiant celle des personnages) afin d'opérer, bien mieux que la messe, la transsubstantiation des individus en humanité, la transsubstantiation de la chair et du sang en pensée, la transsubstantiation de mots et de gestes en sentiments et en passions.
Et aussi, en l'honneur de cette journée, ma conviction que le théâtre n'est jamais autant lui-même que lorsqu'il emprunte le masque de l'opéra, masque suprême.
Voici l'aria « Cara sposa » de l'opéra « Rinaldo » de Georg Friedrich Haendel interprétée par le contreténor David Daniels :




Cara sposa

Cara sposa, amante cara,
dove sei?
dove sei?
Deh! Ritorna a’ pianti miei.

Cara sposa, amante cara, dove sei?
Ritorna, ritorna a’ pianti miei.
Cara sposa, Deh! Ritorna.
Deh! Ritorna a’ pianti miei.

Cara sposa, sposa cara, dove sei?
Deh! Ritorna,
dove sei?dove sei?
Deh! Ritorna, a' pianti miei.
Ritorna, a' pianti miei.

Deh! Ritorna, a' pianti miei.
Deh! Ritorna, a' pianti miei.

Del vostro Erebo sull’ara
Colla face del mio sdegno
Io vi sfido o spirti rei!

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