Je constate ce matin que je ne suis pas le seul à m'intéresser aux pieds humains, du moins aux pieds sculptés.
J'ai trouvé ce pied « ptolémaïque » sur le site de la boutique du Metropolitan Museum de New York (ici).
(L'article de Wikipédia sur le musée est ici)
Il appartiendrait vraisemblablement, selon la description qu'en donne le catalogue de la boutique, à la statue d'un empereur romain ou d'une divinité égyptienne (lien avec le billet d'hier) et a été découvert dans des fouilles près d'Alexandrie.
Comme vous le constatez, même si on l'a trouvé en Égypte, c'est un pied grec (deuxième orteil plus long que les autres) et j'en viens à me demander si ce sont tous les pieds des statues égyptiennes qui sont grecs ou bien seulement ceux qui ont été sculptés sous la dynastie grecque des Ptolémées, à laquelle appartenait notamment Cléopâtre.
Autre sujet de recherche digne sans doute d'une subvention, dont les résultats seront sans doute jugés dignes au moins d'une nomination à un prix Ig Nobel.
Mais en attendant, si quelqu'un désirait faciliter mes recherches et le progrès de la science, cette reproduction du pied -toute petite à 5 pouces et demi de longueur (13,970 cm), 2 pouces et trois huitièmes de largeur (6,0325 cm) et 2 pouces et quart de hauteur (5,7150 cm)- est à 125 dollars étasuniens.
Peut-être, puisque ce pied est fils d'Alexandrie, devrais-je vous présenter un poème de Constantin Cavafy car il y a longtemps que je ne l'ai fait.
On y parle des voix disparues à jamais, des voix qui sont celles que ressuscite parfois la poésie. Parfois les pieds sont aussi des voix disparues.
* Sémio-podotique: sémiotique du pied (proposition de mot).
** Traduction de Dominique Grandmont, collection Poésie/Gallimard
*** Traduction de François Sommaripas
J'ai trouvé ce pied « ptolémaïque » sur le site de la boutique du Metropolitan Museum de New York (ici).
(L'article de Wikipédia sur le musée est ici)
Il appartiendrait vraisemblablement, selon la description qu'en donne le catalogue de la boutique, à la statue d'un empereur romain ou d'une divinité égyptienne (lien avec le billet d'hier) et a été découvert dans des fouilles près d'Alexandrie.
Comme vous le constatez, même si on l'a trouvé en Égypte, c'est un pied grec (deuxième orteil plus long que les autres) et j'en viens à me demander si ce sont tous les pieds des statues égyptiennes qui sont grecs ou bien seulement ceux qui ont été sculptés sous la dynastie grecque des Ptolémées, à laquelle appartenait notamment Cléopâtre.
Autre sujet de recherche digne sans doute d'une subvention, dont les résultats seront sans doute jugés dignes au moins d'une nomination à un prix Ig Nobel.
Mais en attendant, si quelqu'un désirait faciliter mes recherches et le progrès de la science, cette reproduction du pied -toute petite à 5 pouces et demi de longueur (13,970 cm), 2 pouces et trois huitièmes de largeur (6,0325 cm) et 2 pouces et quart de hauteur (5,7150 cm)- est à 125 dollars étasuniens.
Peut-être, puisque ce pied est fils d'Alexandrie, devrais-je vous présenter un poème de Constantin Cavafy car il y a longtemps que je ne l'ai fait.
On y parle des voix disparues à jamais, des voix qui sont celles que ressuscite parfois la poésie. Parfois les pieds sont aussi des voix disparues.
Φωνές
Ιδανικές φωνές κι αγαπημένες
εκείνων που πεθάναν, ή εκείνων που είναι
για μας χαμένοι σαν τους πεθαμένους.
Κάποτε μες στα όνειρά μας ομιλούνε·
κάποτε μες στην σκέψι τες ακούει το μυαλό.
Και με τον ήχο των για μια στιγμή επιστρέφουν
ήχοι από την πρώτη ποίησι της ζωής μας —
σα μουσική, την νύχτα, μακρυνή, που σβύνει.
Voix
Voix sublimes et bien-aimées
de ceux qui sont morts, ou de ceux
qui sont perdus pour nous comme s'ils étaient
[morts.
Parfois, elles nous parlent en rêve;
parfois, dans la pensée, le cerveau les entend.
Et avec elles résonnent, pour un instant,
les accents de la première poésie de notre vie —
comme une musique qui s'éteint, au loin, dans la
[nuit **.
Voix
Voix aimées, idéales, de nos morts
et de ceux qui, pour nous, sont perdus à jamais.
Parfois elles reviennent dans nos rêves.
Parfois elles se lovent dans nos pensées.
El leur écho ramène pour un moment —
telle une musique lointaine qui se perd dans la
[nuit —cette poésie première qui effleura notre vie ***.
* Sémio-podotique: sémiotique du pied (proposition de mot).
** Traduction de Dominique Grandmont, collection Poésie/Gallimard
*** Traduction de François Sommaripas
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