Voici le rôle que Gao Xingjian, écrivain d'origine chinoise et prix Nobel de littérature en 2000, assigne à la littérature dans une interview au Nouvelobs avant-hier (ici):
[La] nature humaine est si capricieuse, inattendue, incontrôlable que la science ni même la philosophie n'arrivent à [l']expliquer. La littérature peut en rendre compte, par le témoignage. Ce que les sociologues et philosophes n'arrivent pas à expliquer, les écrivains le montrent. Y compris les mécanismes du psychisme humain. C'est une autre forme de connaissance, ni scientifique ni philosophique. Une connaissance par les sensations, la perception mais aussi l'imagination. La vraie littérature, celle que j'appelle la littérature froide, de témoignage, n'est pas un produit culturel du marché, mais une tentative pour vraiment connaître les humains en montrant l'invisible, en touchant le réel au plus profond des êtres.
[La] nature humaine est si capricieuse, inattendue, incontrôlable que la science ni même la philosophie n'arrivent à [l']expliquer. La littérature peut en rendre compte, par le témoignage. Ce que les sociologues et philosophes n'arrivent pas à expliquer, les écrivains le montrent. Y compris les mécanismes du psychisme humain. C'est une autre forme de connaissance, ni scientifique ni philosophique. Une connaissance par les sensations, la perception mais aussi l'imagination. La vraie littérature, celle que j'appelle la littérature froide, de témoignage, n'est pas un produit culturel du marché, mais une tentative pour vraiment connaître les humains en montrant l'invisible, en touchant le réel au plus profond des êtres.
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