Réverbères de Sainte-Sophie, dans la nuit

On ne voit pas les réverbères mais on voit leur lumière et on voit qu'ils sont au pied de Sainte-Sophie à Istanboul.
C'est pour cette basilique (du temps qu'elle l'était) qu'un basileus romain s'est voulu rival d'un petit roi polygame d'Israël, fruit de l'adultère et du crime de son père * -c'est Salomon ce petit roi-, plutôt que d'un quelconque de ses prédécesseurs romains, maîtres d'un grand empire qui englobait le petit Israël, tous (même Néron, même Caligula) bien plus grands que Salomon **.
Ce basileus imbécile -puisque c'est ainsi à mon avis qu'il faut le qualifier- c'est Justinien pourtant l'un des derniers empereurs romains de Constantinople à avoir le latin comme langue maternelle.
C'est lui qui a fait construire Sainte-Sophie et, en y pénétrant, tenant les rênes de son quadrige tiré par des chevaux, pour l'inaugurer, il s'écria «Je t'ai vaincu, Salomon!»
Il croyait Sainte-Sophie plus magnifique que le Temple que Salomon avait la réputation d'avoir construit à Jérusalem et il avait raison puisque ce temple de Jérusalem *** était en vérité plutôt un temple de papier qu'un temple de pierre, un temple de relations publiques bibliques plutôt qu'un temple réel.
Ces empereurs chrétiens héritiers des empereurs romains avaient évidemment l'esprit intoxiqué par la propagande chrétienne.
C'était une intoxication volontaire puisqu'ils utilisaient l'église chrétienne à leurs fins politiques.
Leur aveuglement est symbolisé par la nuit impénétrable qui enveloppe Sainte-Sophie dans la photo que je vous présente.
Cette nuit symbolise aussi l'aveuglement impénétrable des croyants, notamment en ce qui concerne l'utilisation politique de leur foi.

* Le roi David, père de Salomon, s'était arrangé pour faire périr à la guerre le mari de celle qui enfantera Salomon (Bethsabée) pour pouvoir épouser celle-ci et devenir l'ancêtre maternel (sinon paternel) de Jésus-Christ.
** D'ailleurs Jésus, en principe son descendant, ne dit-il pas dans l"évangile (Matthieu, VI) que les habits de Salomon étaient moins magnifiques que ceux des lis des champs: «Voyez les lis des champs, comme ils poussent sans travailler ni filer. Or, je vous le déclare, Salomon lui-même, dans toute sa magnificence, n’était pas vêtu comme l’un d’eux.»
*** Le second temple de Jérusalem, celui que le roi Hérode avait reconstruit et rénové, était certainement plus magnifique déjà que celui de Salomon.