Je n'aurais jamais cru lire un jour un titre de journal québécois, en particulier du «Devoir», utilisant une expression comme «bander mou» qui me semble appartenir à la langue parlée.
Mais je l'ai lu aujourd'hui, comme vous pouvez le constater ci-dessus.
Ce titre coiffe un article sur le spectacle de danse «L'homme à la tête de chou» présenté ces jours-ci à Montréal.
On y utilise les chansons (une douzaine, je crois) de Serge Gainsbourg, dont le vocabulaire (mais c'était des chansons) n'était parfois pas particulièrement châtié.
Il faut croire qu'encore une fois la poésie entraîne la langue et la fait évoluer dans le sens de la langue populaire.
«Bander mou» me semble un peu vulgaire (mais je suis d'une autre génération) mais pittoresque et en accord avec ce que le critique (Catherine Lalonde: quoi, c'est une femme qui dit «bander mou»?) écrit du spectacle:
[...] L'Homme à tête de chou sent la propagande commerciale, le mariage d'anamour, le sexe sec, la sous-lecture sans audace. Décevant.
J'aime bien aussi les expressions «mariage d'anamour» et «sexe sec».
On comprend qu'on y «bande mou» et, qu'en outre, on n'y «mouille» pas.
Quant à Gainsboug, je cherche une de ses chansons au vocabulaire «bandant dur».
(L'article du «Devoir» est ici et lui est dur).
mardi 8 mars 2011
Bander mou
heure 14:14:00
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