mercredi 26 mars 2008

Soixantième et inhibition

Quand ma femme a eu 60 ans (très récemment) elle a écrit dans son blogue qu'elle était devenue «soixantenaire»: ce n'est pas le mot qui convenait et elle m'a donné raison quand je lui en ai fait la remarque.
Un soixantième anniversaire est un soixantenaire. Mais la personne qui a fêté son so
ixantenaire devient, quant à elle, une sexagénaire.
Vous devinez quelle inhibition l'a éloignée du mot «
sexagénaire», même elle, si cultivée et si libérée (elle proteste mais je lui dis que je suis aussi inhibé qu'elle pour les mêmes raisons d'éducation catholique et victorienne).
Le combat continue contre l'Infâme (à droite) et contre l'esprit
victorien (à gauche).
Vous saviez que la reine Victoria trouvait que les pattes de table nues étaient obscènes (même celles des fauteuils dit-on). La prude les a fait revêtir d'une sorte de pantalon unijambe. Il y en avait encore aux pattes de table et de fauteuil chez certains membres de ma famille quand j'étais jeune.

Le fils de Victoria, sous le nom de prince de Galles, (il règnera plus tard sous le nom d'Édouard VII) apparaît quelquefois dans À la recherche du temps perdu, toujours en compagnie d'invraisemblables poules de luxe. Il allait chercher, loin (?) de l'Angleterre de sa mère, ce qui lui manquait. Le voici si vous voulez le voir (pour faire contrepoids aux deux autres):


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